La disparition de Max
La nuit lyonnaise est sous le choc. Maxime
Fautrero, l'une de ses figures les plus
emblématiques est décédée d'une crise cardiaque
en Haïti où il travaillait. Il avait 54 ans.
Débarquant de son Ardèche natale, il avait
démarré son périple lyonnais entre les piles de
chemises et de costards de Casual, la
plus belle boutique de fringues de la Presqu'île
des années 80 dirigée par Frank Béjat.
Avant de bifurquer dans le monde de la nuit.
Le 11 (avec Hervé et Thierry),
Le Flamenco Rock (avec Jeannot),
les Caves et les Terrasses de Macapa,
l'Aquatic (avec Zeu), le All
Sports Café (avec Samy)... autant
d'établissements qu'il a marqués de sa présence
tranquille et nonchalante. Voire insouciante.
Deux paquets de Marlboro rouge, un whisky coke
et un Pascal... et Max était aux anges. Posté non
loin de l'entrée, accueillant ses clients et
amis. Sans déroger de son style très smart :
pochette, blaser, chemise Ralph Lauren et barbe
de trois jours réglementaire. « Attachant,
généreux, bon vivant » sont les termes qui
reviennent le plus souvent chez ceux qui l'ont
côtoyé ces années-là.
En 1996, Max avait quitté Lyon pour le soleil et
le sable chaud des Caraïbes. Dans le sillage de
Jules Guariani, il monte le restaurant
« Les Lyonnais » dans la capitale de la Floride.
Après un long séjour à Miami, il suit son
employeur belge à Haïti pour diriger ses
établissements du côté de Port au Prince. L'été
dernier, il était de retour parmi les siens dans
notre ville. Pour un passage éclair qui
finalement avait duré deux mois et demi. Après
avoir sans cesse repoussé son départ, la cigale
s'est envolée pour Haïti où à tout jamais elle
s'est endormie. Bonne nuit, Maxou !
Remerciements : Alain Frechet et Marc Jean |