Aéroport
Saint-Exupéry
Jacques
Roybin - Le Progrès du vendredi 30 juin 2000
Saint-Exupéry
veille sur la ville et la contemple pour l'éternité
L'immense
drapeau bleu, blanc, rouge, recouvrant jusqu'alors le monument place
Bellecour, tombe petit à petit, une grappe de ballons s'échappe,
tricolore elle-aussi, alors que la Patrouille de France parcourt le ciel
de Lyon. Et l'uvre de la lyonnaise Guillaubey apparaît. Assis
au sommet d'un bloc de marbre blanc de Carrare, Saint-Ex veille
sur « sa » ville et la contemple.
Sur l'épaule du héros, la main du
Petit Prince debout derrière l'aviateur. Au pied du monument, gravée
dans le marbre, la phrase de Saint-Ex : « J'aurai l'air
d'être mort et ce ne sera pas vrai ».
Christian
Dybich - Lyon Figaro du vendredi 30 juin 2000
Le
« Tout » Lyon lève son verre à la santé
de Saint-Ex
(...)
Les plus assidus furent bien évidemment les nombreux candidats aux
prochaines municipales lyonnaises, Gérard Collomb, Michel
Mercier, Charles Millon et Christian Philip étant venus
mesurer leur cote de popularité.
Cela pendant que certains seconds
couteaux jouaient des coudes et s'entraînaient aux pointes à la manière
de Marie-Claude Pietragalla pour poser pour la postérité derrière
Raymond Barre, Jean-Jack Queyranne, Guy Malher, Bernard
Chaffange et Serge Dassault venu admirer le Mirage 2000 piloté
par le capitaine Hervé de Saint-Exupéry, qui se posa un peu avant
13 heures.
La Patrouille de France s'invita aussi réunissant deux
passages impeccables au-dessus des pistes de Saint-Ex.(...)
Nelly
Gabriel et Frédéric Poignard - Lyon Figaro du vendredi 30 juin 2000
Bordel
couvré
Commencé
par une Marseillaise puis par un envol de ballons bleus, blancs, rouges,
le dévoilement de l'uvre, laquelle refusa obstinément de se débarrasser
complètement du gigantesque condom tricolore qui la masquait jusqu'à
hier aux regards et qui demeura accrocher à la tignasse du Petit
Prince...
(...)
Quant au monument lui-même, il est de ces uvres qui ne mangent pas de
pain. Juste un peu d'espace. Au sommet d'un imposant bloc de marbre
blanc, le Petit Prince pose une main de bronze sur l'épaule d'un Saint-Ex
assis, les jambes pendantes, en costume d'aviateur. Un figuratisme loin
de toute aventure artistique contemporaine. De l'imagerie. On ne
voudrait pas choquer. On regrettera d'avoir manqué d'audace. Suave,
gentil, et un peu lourdaud, tel apparaît cet illustratif monument commémoratif.
Toute l'idéologie charmante du conte de l'écrivain. (...)
Alice
géraud - Lyon Capitale du 28
juin 2000
Lyon
survole Saint-Ex... au ras des pâquerettes
Après
l'avoir oublié pendant près d'un siècle, Lyon fête celui qui est
certainement son plus célèbre natif, Antoine de Saint-Exupéry. Pour le
centenaire de sa naissance, elle lui offre... une grande kermesse de
l'aviation. l'hommage de rattrapage eétait bien tenté. Dommage.
(...)
Si l'hommage est ardif, il est aussi raté. Certes le baptême de l'aéroport
au nom de l'écrivain-aviateur est un symbole fort et bien trouvé. En
devenant Lyon-Saint-Exupéry, l'aéroport apporte ainsi à la ville la
renommée dont jouit l'auteur du Petit prince dans le monde entier. Côtés
festivités en revanche, l'hommage est plus incertain. Au milieu de
cette grande kermesse à la gloire de l'aviation, de l'armée de
l'air, des bonbons Pierrot et de la Poste, on cherche - en vain - la
place consacrée à l'écrivain.
(...)
La teneur des festivités (100% populo, 0% intello) n'est pas ssans
rappeler celle d'un autre anniversaire où Lyon s'était déjà
brillement illustré, celui du passage au troisième millénaire.
(...)
Si Saint-Ex est une légende (bien entretenue d'ailleurs ), Saint-Ex est
aussi un capital qui rapporte gros. Des best-sellers mondiaux aux fameux
produits dérivés Petit Prince, la famille d'Agay est assise sur un
joli pactole.
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