L'actualité
des Start up
Laurance N'kaoua - Les Echos.net du 14 octobre 2002
WebCity placé en redressement judiciaire
Nouvelle victime sur le marché des « city guides » : WebCity
est en dépôt de bilan.
Les caisses vides, Webcity
a rejoint, le 1er octobre dernier, la liste noire des sociétés
Internet placées en redressement judiciaire. Pionnier, ce « city
guide », fondé en 1998, offrait aux internautes un choix de
spectacles et de loisirs de proximité. Et tentait de se
rémunérer sur la publicité d'annonceurs locaux. Hélas, la
start-up, qui emploie encore 38 salariés, s'est heurtée aux
aléas du marché publicitaire. Sans recours à des financements
extérieurs, avec un chiffre d'affaires de 851.000 euros en 2001,
le site n'est pas parvenu à éponger de lourdes pertes. Et bien
qu'offrant quelques services, dont la billetterie en ligne, les
rencontres locales et les petites annonces, visant à transformer
les lecteurs en clients, Webcity reste loin de la
rentabilité.
« La trésorerie est fragile. Pourtant, nous n'avons jamais eu
autant de succès. En septembre, nous avons eu 426.000 visites,
soit plus de 52 % par rapport à l'an dernier », déplore-t-on
au sein de la direction. « Notre modèle reste basé sur la
publicité locale. Et, à terme, il portera ses fruits. Mais c'est
une question de temps, et le temps c'est de l'argent »,
poursuivent ses dirigeants. Pourtant, Webcity, fondé par
Alexandre Dreyfus (ci-contre), avait de quoi défrayer la
chronique.
En 1999, la start-up avait levé 1,8 million d'euros auprès des
fonds Auriga Partners et Dassault Développement. Dès
2000, Carrefour avait, à son tour, injecté 3,8 millions
d'euros dans la start-up en échange de 34 % du capital. En
février 2001, les fonds avaient revendu leurs parts à Carrefour
pour 3,8 millions d'euros, laissant le groupe de distribution
détenteur de 54 % du capital. En août suivant, le trésor de
guerre de Webcity s'étant vidé, Carrefour avait
remis près de 1,5 million d'euros. Mais soucieux de se
désengager d'Internet, Carrefour a rapidement revendu ses parts
à Alexandre Dreyfus, désormais détenteur de plus de 99 % du
capital de la société. Selon nos sources, l'achat s'est effectué
pour une somme modique de quelques dizaines de milliers
d'euros. (...)
La liste des victimes s'allonge
Aujourd'hui, le nom de Webcity allonge la liste des victimes sur
un secteur qui tarde à faire ses preuves. « Le Figaro » a
dû renoncer à l'édition de son guide parisien, Parisavenue.fr.
Le réseau Vivalaville a, quant à lui, restreint ses activités à
une poignée de villes de Bretagne et de l'Est. Ceux qui tirent
leur épingle du jeu ont réorienté leurs modèles. Après s'être
replié sur Marseille, Cityvox est rentable depuis
juillet. (...)
Lyonmag.com du 17 octobre 2002
WebCity en liquidation judiciaire
Avant la fin de la
semaine, le tribunal de commerce décidera qui va reprendre
WebCity
créé par Alexandre Dreyfus qui a été mis en
liquidation judiciaire jeudi dernier par le tribunal de commerce
de Lyon avec 501 000 euros de dettes pour un chiffre d'affaires
de 0,8 million d'euros en 2001. Deux repreneurs sont candidats
au rachat de la start-up lyonnaise : le Lyonnais Samuel
Triolet, fondateur du fournisseur d'accès professionnel à
Internet, ASI, qu'il a revendu au groupe Cegetel.
Il serait associé dans ce projet à d'autres investisseurs comme
les fondateurs du service d'e-mail gratuit Caramail.
Triolet a annoncé le maintien d'une quinzaine d'emplois.
Mais Christophe Mahé, propriétaire des radios lyonnaises
Espace, Fréquence Jazz et Couleur 3, aurait
également déposé un projet de reprise du fonds de commerce mais
sans reprendre aucun salarié. A noter que c'est le juge
Jean-Maximilien d'Aubarède qui a été chargé de ce dossier au
tribunal de commerce.
A
suivre, Infogrames supprimera des emplois à Lyon
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