L'Olympique
Lyonnais
Christophe Bérard et Harold Marchetti
Le Parisien du lundi 8 mai 2006
Domenech aurait
choisi Barthez
Le sélectionneur à
Gerland lors du match OL-Milan
Le feuilleton le plus important de la vie des Bleus va
bientôt se terminer. Entre Fabien Barthez et Grégory Coupet,
le choix de Raymond Domenech est arrêté pour garder le but de
l'équipe de France pendant la Coupe du monde en Allemagne. Ou, plus
exactement, celui de Bruno Martini, l'entraîneur des gardiens de la
sélection, à qui Domenech a confié le soin de désigner le portier
titulaire. Et le vainqueur est, selon toute vraisemblance... Barthez.
Cette semaine, Martini a supervisé deux fois l'OM. Mercredi, d'abord, où
il a assisté, avec le sélectionneur, à Auxerre - Marseille (1-2), puis
samedi lors de Marseille - Strasbourg (2-2). A l'issue de cette dernière
rencontre, Martini a longuement conversé avec Barthez dans les couloirs du
Stade-Vélodrome. Même si rien ne laisse penser que c'est à ce moment-là
qu'il a mis le capitaine de l'OM dans la confidence, des sources
concordantes à la Fédération française et dans l'entourage du joueur
s'accordent pour affirmer que Barthez sait désormais qu'il est l'heureux
élu.
Le retour de Zidane et de Thuram a tout changé
Grégory Coupet, auteur d'une excellente saison avec Lyon et avec l'équipe
de France - et désigné meilleur gardien de L 1 par ses pairs hier pour la
quatrième fois -, doit, à raison, ressentir la désignation de Barthez
comme une immense injustice. Mais le Lyonnais peut se consoler en pensant
que ce choix ne s'est pas opéré que sur des raisons strictement sportives.
(...) Si Coupet, en assurant un intérim impeccable de Barthez, suspendu
presque six mois pour avoir craché sur un arbitre lors d'un match amical
au Maroc, avait réussi à se hisser, dans l'esprit de Domenech, au niveau
du Marseillais, le retour de Zidane et de Thuram en
sélection, en août dernier, a tout changé. A cet instant, presque
mécaniquement, Barthez a pris un avantage certain à défaut de pouvoir être
rendu public. Car, ce n'est un secret pour personne, les grands anciens
ont davantage d'atomes crochus avec le Marseillais qu'avec le Lyonnais,
même s'ils n'ont rien contre ce dernier. Or, une des conditions sine qua
non pour que Zidane réussisse sa dernière compétition est de mettre le
Madrilène dans les meilleures dispositions morales et mentales possible.
Et le faire évoluer avec celui qu'il apprécie le plus est l'une d'elles.
Désormais, seules quelques questions demeurent : quand Domenech, qui a
suffisamment joué avec les nerfs des deux hommes depuis le déplacement en
Martinique où il avait reporté son choix, annoncera-t-il officiellement sa
décision ? (...)
A
suivre, L'OL en Bourse la semaine prochaine
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