L'Olympique
Lyonnais
Christian Lanier - Le Progrès du 9 mars 2007
Jérôme Seydoux veut comprendre
Hier, Jérôme Seydoux, PDG de Pathé et actionnaire majeur de l'OL, s'est
entretenu avec Jean-Michel Aulas et les dirigeants du club pour en savoir
un peu plus et si possible rapidement avant la réception de l'OM.
La façade de l'OL n'affiche aucun signe
d'érosion. Les fondations sont là. La structure est solide. Le club
affiche des comptes au beau fixe. Sauf cataclysme, Lyon jouera la Ligue
des champions la saison prochaine. Et il y a des projets. L'action en
bourse a quelque peu baissé mais dans ce domaine non plus, les économistes
n'y voient rien d'alarmant.
Bref, tout irait
pour le mieux, si ce qui fait l'essence même d'une équipe, à savoir la
performance sur le terrain, n'avait pris un sérieux coup dans l'aile. Car
l'élimination en Ligue des champions contre l'AS Roma n'était pas
attendue. Et en dépit de cette fameuse glorieuse incertitude du sport,
l'OL n'imaginait pas que le ciel lui tomberait sur la tête. On peut être
riche, se penser en bonne santé et afficher un sérieux coup de pompe. Du
coup, Jérôme Seydoux, PDG de Pathé, a tenu à en savoir un peu plus hier.
Manifestement, l'homme qui contribua aussi à faire décoller l'OL n'a pas
tout compris de la stratégie olympienne. Pour avoir accès aux comptes, il
a bien compris qu'il y avait une inflation de joueurs actuellement. Jérôme
Seydoux a d'ailleurs désiré en savoir davantage sur ce mercato d'hiver,
demandant s'il y avait intérêt en plein cur de la saison à faire
débarquer des joueurs, au risque de voir le vestiaire plonger dans les
interrogations. Si la signature de Nadir Belhadj, le Sedanais, a fait en
sorte de sensibiliser Jérémy Berthod sur le fait que le club ne comptait
plus sur lui, les arrivées de Milan Baros et Fabio Santos ont aussi porté
à caution
.
Le premier, qui a
une culture anglo-saxonne, et qui est un charmant garçon est en quête de
soutien. Gérard Houllier le connaît très bien, mais l'attaquant tchèque
qui parle naturellement anglais couramment est un peu isolé. Entre les
Brésiliens, les petits duos de copains, et les plus individualistes, Milan
Baros semble vraiment esseulé. Kim Källström qui maîtrise bien l'Anglais
semble actuellement son seul relais Et ce n'est pas le petit quart d'heure
qu'il a joué à l'aller contre Rome qui va rassurer l'international
tchèque. Jérôme Seydoux, qui s'est entretenu avec Jean-Michel Aulas et les
membres du comité de gestion, cherche donc à en savoir plus sur les choix
et l'état de santé (déplorable contre Rome) de ce groupe.
Marcelo au chevet des Brésiliens
Hier, la journée
fut aussi marquée par la visite de Marcelo. Là aussi, et pour la première
fois depuis bien longtemps, une certaine « saudade », affecte en ce moment
le clan brésilien. La « Saudade », c'est cette nostalgie qui touche nos
amis sud-américains, le mal du pays, quand le moral en a pris un coup.
Claudio Caçapa, le capitaine emblématique, ne semble plus être qu'un
joueur déchu et sur le départ. Fabio Santos, capitaine de Cruzeiro,
titulaire chez lui à chaque match, se demande ce qu'il est venu faire
sinon voir les matches contre Saint-Etienne et Rome dans son canapé ou des
tribunes. Cris est très énervé en ce moment. Et ne sent pas le groupe.
Juninho, abattu par l'élimination, ne respire plus la joie. Et Fred passe
par des hauts et des bas terribles, lui le buteur qui compte à peine les
bons ballons sur les doigts d'une main. Face à des interrogations en tous
genres, émanant de différents acteurs du club, la venue de l'OM dimanche
prend la plus haute importance.
A
suivre, Les maux bleus de Dhorasoo
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