Les
médias lyonnais
CB News du 1er février 2007
Le Conseil d'Etat annule l'autorisation de rachat du
Progrès et du Dauphiné Libéré
Les atermoiements du Conseil d'Etat
commencent
sérieusement à fatiguer Gérard Lignac
Le Conseil d'Etat a annoncé hier l'annulation de la décision du ministère
de l'Economie d'autoriser le rachat des cinq quotidiens de la Socpresse,
dont le Progrès et le Dauphiné Libéré, par la holding EBRA
(Est Républicain et Crédit Mutuel). L'annulation prononcée "ne fait pas
nécessairement obstacle à l'opération de concentration envisagée",
précise le Conseil d'Etat. "Mais elle implique que le ministre procède,
s'il souhaite l'autoriser, à un réexamen de ses effets concurrentiels",
ajoute-t-il. L'Etat est en outre condamné à verser 3.000 euros au Groupe
Hersant Média, actionnaire de l'Est Républicain, qui avait contesté la
décision du ministère devant la justice pour "excès de pouvoir". Les
relations entre Gérard Lignac, président de l'Est Républicain, et
Frédéric Aurand, président de Hersant Média (ex groupe
France-Antilles) s'étaient fortement dégradées, le second s'étant vivement
opposé au rachat des quotidiens de la Socpresse. Hersant Média
est actionnaire à hauteur de 28% de l'Est Républicain dont Frédéric Aurand
est administrateur.
L'Est Républicain et le Crédit Mutuel, déjà propriétaire de
l'Alsace, ont constitué à cet effet une holding, baptisée EBRA et détenue
à 51% par le groupe de presse et 49% par le groupe bancaire. Selon le
Conseil d'Etat, le ministère de l'Economie qui avait autorisé ce rachat
le 17 mai 2006 "aurait dû, avant d'accorder son autorisation à
l'opération de concentration, examiner si cette dernière créait (entre les
différents journaux contrôlés par la holding) des liens de nature à porter
atteinte à la concurrence". Le pôle Rhône Alpes de la Socpresse
représentait Le Progrès, Lyon Plus, le Dauphiné Libéré, le Bien Public
et le Journal de Saône-et-Loire.
A
suivre, Michel Lallement quittera A Nous Lyon à la fin de l'année
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