Ce
que pensent la presse et le web de lyonpeople.com
Christophe Magnette
- Le Tout Lyon du 28 mai 2005
Lyonpeople.com : les cancans se portent bien !
Debout : Fabrice
Mirabel, Marc Polisson et Nicolas Winckler
Assis :
Françoise Petit et Jean-Marc Requien
Récemment,
lyonpeople.com a reçu les résultats d'une enquête Médiamétrie, que la
société lyonnaise avait elle même souhaitée. Pour quoi faire me
direz-vous ? Pour connaître les 75 000 fidèles qui, tous les mois,
s'émoustillent devant les facéties des « people » locaux. Il faut dire que
depuis son lancement, en 2000, les troublions patentés de la vie
« people » lyonnaise ont bien grandi.
« Notre démarche est ludique,
avoue sans ambages Marc Polisson, rédacteur en chef de
lyonpeople.com. Nous prenons du plaisir à le faire (ndlr : le
magazine), notre souhait demeure que les gens s'amusent à le lire ».
On le voit, nonobstant les mauvaises langues, l'heure est loin d'être à
l'autosatisfaction, au sein d'un titre qui s'est imposé au fil des années
dans le paysage de la presse locale. « Notre capital sympathie est
important, souligne notre hôte, et nous avons vraiment le sentiment
d'être entrés dans les murs ». Mais quelle aventure ! Jugez plutôt :
nous sommes en 2000, et l'effet start-up joue à plein. « A l'époque,
se souvient Marc Polisson, nous étions une quinzaine à faire de
l'actualité locale sur la toile. Au final, il en reste....trois ! Tout le
monde nous disait que nous allions exploser. Alors certes, la « bulle
internet » a bien explosé, mais pas dans le bon sens ! ». Et
s'ensuivent des mois de galères. Des moments de doute qui seront balayés
tour à tour, par l'arrivée - toujours en 2000 - de Jean-Marc Requien
comme associé (ex-patron d'Euro RSG Ensemble), « il nous a assagi »,
et un an plus tard de la journaliste Françoise Petit, « qui nous
a apporté une vraie reconnaissance ». Et surtout, permis à trois
copains de franchir le cap le plus difficile. Car pour Marc Polisson,
Fabrice Mirabel* (tous deux anciens du « 69 »), et Nicolas Winckler
(ancien directeur régional de P&O) et actuel directeur des publications,
les choses étaient loin d'être gagnées, « et ne le sont toujours pas
» renchérit humblement le rédac' chef. Et pourtant, les chiffres
incitent à l'optimisme.
Support papier et internet : deux
lectorats différents
Une croissance à deux chiffres depuis
deux ans, 650 VIP abonnés, un chiffre d'affaires pour l'exercice 2005 qui
devrait se situer à 550 000 (+20%), les clignotants sont au vert, « malgré
un marché publicitaire en berne » dixit notre homme . Fort d'une
équipe de cinq salariés (trois permanents, deux à mi-temps), et d'une
dizaine de pigistes, lyonpeople.com peut s'enorgueillir d'une diffusion de
26 262 exemplaires (OJD 2004) ventilés sur 950 points de diffusion. Tous
les trimestres, ce chiffre se monte même à 60 000, à l'occasion de la
sortie de rhône-alpespeople.com. « Nous devenons ainsi rhônalpins de
manière récurrente, en incluant des pages de Saint-Etienne, Valence,
Grenoble et d'Annecy ». Mais quid de l'outil ? « Nous nous
apercevons que nous avons désormais deux lectorats, et deux supports
vraiment distincts, renchérit notre interlocuteur ». Pour l'heure, à
l'instar de ce qu'ils ont réussi à faire en Rhône-Alpes - une même entité,
Lyon et Rhône-Alpes, pour deux couvertures différentes - nos amis ont
décidé d'investir le sud de la France sur un principe
identique. Depuis la capitale phocéenne, Provencepeople.com commence ainsi
se structurer. Marseille donc (deux pigistes et un commercial sont sur
place), mais aussi Toulon, Avignon et Aix-en-Provence, bientôt les soirées
« people avé l'accent», n'auront plus aucun secret pour vous. Mais ce
n'est pas tout. Devenue presque une « banlieue » de Lyon, Marrakech est,
depuis avril, la dernière ville sous contrôle des yeux et des oreilles de
nos compères trentenaires. « C'est drôle mais le syndrome de la presse
people semble avoir disparu. On ne se cache plus pour nous lire. » Et
Marc Polisson de conclure, comme une boutade : « En plus, à la lecture
de l'étude Médiamétrie que nous avons commandée (voir encadré), nous avons
constaté que nos lecteurs n'étaient pas des consommateurs de presse
people ! » (rires)
Au fait lyonpeople.com n'est-il pas le
chantre des potins ? Alors, je vous en donne un. Il semblerait que nos
joyeux lurons réfléchissent à l'idée de le mettre en kiosque. Mais bien
sûr, cette information reste confidentielle...
* fondateur de l'agence Himalaya
|
Une étude Médiamétrie qui en dit
beaucoup
Fin mai, lyonpeople.com a reçu les
résultats d'une étude Médiamétrie sur son support. On retiendra que son
lectorat est principalement composé d'hommes (58%), âgés de 45 ans et plus
(33% des lecteurs), avec néanmoins une sur-représentation des 25-34 ans
(28% alors que leur poids dans la population est de 16%). En outre, il
s'agit essentiellement de CSP+ (51%), fort de revenus plutôt élevés (66%
avec plus de 1830 /mois), appartenant à un foyer d'une ou deux personnes
(61%), et sans enfant (64%). Quant à son mode de lecture, là aussi,
certains points sont intéressants : 64% des lecteurs le lisent tous les
mois, 4 personnes en moyenne, lisent un même numéro, tandis que 75%
consultent la version internet moins d'une fois par mois.
|