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Les humeurs de Justin Calixte

Chronique satirique du 15 janvier 2006

 

Aux vœux, les pompiers !

 

Journée difficile pour Gérard Collomb que ce vendredi 13 janvier. A 14h30, il a été obligé de recevoir la Presse Lyonnaise pour présenter ses vœux à ses représentants ligués contre lui. Même si l'hypocrisie est nécessaire pour survivre en politique, l'exercice n'aura pas été facile. Surtout que nos scribouillards lyonnais volontiers corporatistes ont décidé de transformer cette cérémonie protocolaire en tribunal populaire. Et surtout pas d'engager un cessez-le-vœu, le maire avait pourtant particulièrement dorloté, cajolé, chouchouté et même parfois acheté cette presse qui ne crache pas sur les subsides, subventions, petits cadeaux, invitations et autres, privilèges... mais adore mordre la main de ceux qui les nourrissent. Pour donner la becquée à nos journalistes locaux, Gégé avait poussé la complaisance jusqu'à embaucher Annie Mesplède, ex cantinière du Club de la Presse. C'est dire !

 

Tout ce beau monde s'entendit longtemps comme larrons en foire jusqu'au jour où Gégé s'enticha de Géraldine Gacon, épouse du patron de Lyon Mag au point d'imposer sa candidature aux dernières cantonales. Arfeuillère et Chaslot, jaloux au delà du raisonnable, déclenchèrent les hostilités. Les journalistes frustrés qui font semblant d'exister à Lyon renchérirent. On sait bien que ceux qui passent leur temps à rater ce qu'ils entreprennent détestent évidemment ceux qui connaissent la réussite. Celle de Brunet-Leconte leur est insupportable. Haro donc sur le baudet, Collomb coupable d'amitié suspecte. On lui repproche aujourd'hui de ne plus acheter de pub dans Lyon Capitale. On aurait surtout dû lui repprocher d'en avoir beaucoup trop acheté pendant ces quatre dernières années alors que l'audience de l'hebdo des pentes était loin de celle avancée par la direction de Lyon Cap. D'ailleurs, pourquoi Bruno Rousset ne communique-t-il pas les vrais chiffres de ventes en kiosque sur Lyon ? Voilà qui éclairerait la vraie personnalité de J.O. Arfeuillère et conséquemment écornerait la crédibilité des journalistes de l'AFP, du Monde, de l'Humanité, des Potins d'Angèle qui recopient servilement les communiqués de presse de leurs amis, confrères. En effet, même Angèle qui ménage habituellement habilement son copain Gégé prend fait et cause pour ses amis Arfeuillère et Chaslot. L'une de ses dernières chroniques vaut son pesant de cacahuètes.

 

Angel qui semble avoir perdu les pédales se moque méchamment de Gérard Collomb en le comparant au grand Timonier. Il affirme également que la mairie récompense « les journaux bien pensants » et « ceux qui font allégeance » en ouvrant « le robinet de la publicité ». Bizarrement, en dernière de couverture (j'allais écrire « comme d'habitude ») on trouve une pub de la mairie sans doute payée beaucoup trop cher pour un hebdo confidentiel : le robinet est grand ouvert pour Les Potins d'Angèle. Que faut—il en conclure ? Pas question cependant de contester l'intégrité de Gérard Angel. Certains ne manqueront pas de rappeler que l'ex « grand-reporter » du Progrès se retrouva pendant quelques années à la tête du restaurant de Lacroix-Laval grâce à l'obligeance sans doute désintéressée du président du Conseil Général Michel Mercier. D'autres laisseront entendre que les Potins d'Angèle ne sont pas toujours exempts de calculs. D'autres encore affirmeront que l'hebdo d'Angèle bénéficie d'abonnements de complaisance de la part des collectivités locales. Ne les écoutez pas ce sont des méchantes langues. Souhaitons au contraire un grand succès à notre « Paul Wermus du pauvre ». « Monsieur le Maire, soyez gentil ! Ne lui sucrez pas les nombreuses pages de pubs que vous lui achetez, vous mettriez en péril son système ! ». Surtout que beaucoup (ceux qui l'on aidé à financer « l'Analyse Rhône Alpes » en compte courant ou en s'abonnant) espérent qu'en cas de succès des Potins, ils pourront être remboursés. Cela dit un insuccès ne serait pas trop injuste tant le contenu de l'hebdo est insipide et souvent approximatif. Cette semaine, Angel, toujours bien informé, nous affirme que le « Journal du Match » n'est pas paru. C'est faux, mais bon ce n'est pas grave, dans notre presse locale même les meilleurs sont mauvais. C'est dire !


Un dernier mot pour signaler le licenciement économique prévisible à la Tribune de Lyon. Voilà la rédaction débarrassée de son rédacteur en chef adjoint, censeur redoutable. Fabrice Arfi n'avait pas hésité à bloquer la publication d'un jugement condamnant pour diffamation ses petits copains de Lyon Cap. Cette défection salutaire permettra, je l'espère, à ce nouvel hebdomadaire d'être moins manichéen et conséquemment de gagner des lecteurs. Allons, ne nous plaignons pas, l'année ne commence pas si mal pour la presse lyonnaise : les moins bons s'en vont les premiers.

 

 à suivre, Chronique satirique du 9 janvier 2006