Webcity décroche la pôle à Paris
Déclenchée à la (belle) époque de la
folie Internet, la guerre des city
guides vient de faire de nouvelles
victimes à Paris et à Lyon. Etat des
lieux d'une profession web-sinistrée.
« Après les audiences radios, si
vous vous intéressiez aux sites
internet ? » nous écrit un
internaute. Un exercice pas compliqué
pour un sou. En 2001, au plus fort de
la guerre des city guides, la capitale
des Gaules ne comptait pas moins d'une
dizaine de sites d'info locale. Début
2003, après les abandons successifs de
VivaLyon, Webstub,
LiveCity, Bestofcity, Le
Renard...etc seuls quatre acteurs
« pur web » sont encore en lice. Dans
ces conditions, il est fort aisé
d'établir un classement plaçant
logiquement WebCity - créé en
1998 - à la tête d'un peloton réduit à
sa plus simple expression. Suivent
VoilaLyon (très prochainement
rebaptisé Wanadoolyon),
Lyonpeople et Cityvox. Au
regard des investissements réalisés,
la logique de la « plus grosse dépense
= plus forte audience » a bel et bien
vécu. C'est le cas de Lyonpeople
lancé sans communication en mars 2000
et qui n'est devancé que de 250 000
pages (PAP) par le n°1.
Il est difficile de connaître les
audiences réelles des vitrines web de
nos confrères de la presse écrite,
des radios ou celle des sites
spécialisés. A noter cependant que
l'affaire du Beaujolais a
certainement boosté le tout jeune
lyonmag.com et que, sur le créneau
étudiant, nuit-lyonnaise.com a
réussi sa percée.
A Paris, c'est une autre affaire ! La
bataille a également laissé nombre
d'acteurs locaux sur le carreau, mais
le plus étonnant vient du fait que
même des sites vitrines (comprendre
adossés à un support audio ou papier)
sont contraints de baisser le rideau.
Dernier en date, pariscope.fr
lié au célèbre guide urbain. Une
disparition qui fait les affaires de
WebCity, classé n°2 par BVA en
fin d'année et qui se retrouve de
facto n°1. Trois mois après son
sauvetage à la barre du Tribunal de
Commerce
(voir
chronique), le site
créé par Alexandre Dreyfus a
retrouvé le sourire. « La
cohabitation avec mon repreneur
Samuel Triolet est des plus
harmonieuses » affirme-t-il. Tout
le monde s'est replié sur les bases
lyonnaises et parisiennes avec pour
corollaire la fermeture des huit
bureaux régionaux sans pour autant
affecter la couverture nationale (75
villes actuellement).
Voilà pour les nouvelles du front
internet. Ce n'est pas l'euphorie mais
nous sommes désormais fort à l'aise
dans nos combinaisons de survie. Et
puis au diable les pessimistes ! Un
Lyonnais n°1 dans la capitale, ça
méritait bien un coup de chapeau !
Pour visionner le générique de fin
de Pariscope.fr, dans le même esprit
que la disparition de la 5,
cliquez ici.
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