On a testé pour vous... le déjeuner de
presse à la Mairie de Lyon
De notre correspondant Julien
Dans un climat de campagne électorale, la
presse est traitée aux petits oignons par
Gérard Collomb. Les réceptions de
Monsieur le Maire sont toujours un succès...
Tout commence par une invitation faxée par
le service presse de la mairie de Lyon. Un
déjeuner est organisé ce lundi 27 mai dans
les salons de l'hôtel de ville. J'ai
trinqué avec le maire... Récit.
L'entrée
de la mairie comprend garde en uniforme et
détecteur de métaux. Après avoir montré
patte blanche, je traverse la cour qui
sert de parking. La berline de fonction
cocardée de notre Gégé se trouve là, juste
sous l'escalier.
En grimpant les marches
menant à la cour d'honneur, je tombe sur
deux hommes de sécurité costarisés qui
vérifient la raison de ma venue, liste à
l'appui. Après la traversée de la cour, je
rentre dans l'hôtel de ville. J'emprunte
le colossal escalier d'honneur entre
lustres de cristal et tapis rouge. Une
seule déception, personne n'est présent
pour m'applaudir pendant la montée des
marches. Au premier étage, l'accueil du
service de presse dirigée par Annie
Mesplede est des plus cordiaux.
Comme
toute réunion courtoise haut de gamme,
celle-ci commence par une coupette de
champagne accompagnée de petits fours. La
mise en condition de la presse passe par
les bulles.
L'arrivée de Gérard Collomb
parmi les invités ressemble à la descente
d'un roi entouré de ses sujets. Gégé
n'aurait-il invité que des amis ? L'alcool
semble mettre tout le monde d'accord.
Notre Maire, coupe de champagne à la main,
rencontre les différents clans composant
sa cour.
L'heure
du déjeuner sonne peu après. Le concept
reste simple, chacun choisit sa place. Les
adjoints présents doivent se répartir
entre les différentes tables. Chacun doit
côtoyer un adjoint ou plus.
Gégé jouera
lui à la table tournante. Quand le Maire
change de table un adjoint laisse la
place. Je tombe de manière plus ou moins
hasardeuse à la table de Thierry
Braillard, adjoint à la jeunesse et au
sport. Notre homme travaille son
relationnel dans les fêtes people. Il
s'est même retrouvé en lice pour
l'élection du Jet-Setteur 2001 où il
obtint une très honorable sixième place au
classement. A une autre table et en retard
on retrouve Hubert Julien-Laferrière.
L'adjoint à l'action humanitaire figure
lui aussi dans le top ten des jet-setteurs
2001. La mairie serait-elle un couffin
pour jet-setteurs ?
Les conversations tournent évidemment
autour du sport, au grand dam de la gente
féminine présente. Le football et le
cyclisme accaparent l'attention de tous.
Thierry évoque un probable partenariat
avec le Tour de France. Le budget réclamé
par la société organisatrice avoisine les
100 000 Euros. Les retombées commerciales
pour la ville ne sont pas négligeables.
Seulement
même quand on parle sport à la mairie, la
politique revient sur la table. Un voisin
lance ainsi que le cyclisme reste un sport
bien à gauche. Une affirmation peu
démentie. Mes connaissances en cyclisme me
cantonnent dans un silence respectueux...
Notre sportif de mairie guette avec
avidité l'arrivée... des plats. Le pain
pâtît de cette attente. Après avoir
dépassé le taux de bulles légal (Perrier
et Badoit), certains se laissent
aller. Thierry refait le monde et imagine
une sixième république avec une refonte
des institutions. Le président de la
république Jacques Chirac en prend
pour son grade. Notre jet-setteur sait
mettre le doigt sur les zones sensibles.
Les embrouilles judiciaires de certains et
l'UMP ne sont pas épargnés. Le
relais est pris par son voisin Gilles
Buna. Le deuxième adjoint ne fait pas
de détail. L'arrivée de monsieur le Maire
se fait avec le café. Les élections
prochaines sont encore évoquées de manière
plus sereine. Le repas se termine en
compagnie de notre Gégé si adulé.
En
sortant de table, je profite de l'instant
pour réaliser quelques clichés de la salle
et du salon. Je me fais rapidement
alpaguer par une journaliste qui me
reproche mes clichés. Cette dernière
reçoit le soutien de mon hôte Annie
Mesplede (à droite). La tension
monte et chacun tente de prendre de
l'ascendance. En effet, selon elle, je
suis censé recueillir l'autorisation de
chaque journaliste présent.
Seulement il ne s'agit pas d'un contexte
privé et mon travail consiste à rapporter
l'événement en mots et en images. Le
contexte du déjeuner de presse expose
forcément les participants aux photos ou
vidéo. Ma petite taille aidant, je
parviens à me tirer assez facilement de ce
guêpier...
|