Top
Gun pour Saint-Ex...
Vous
n'avez pas pu y échapper : les célébrations du centenaire de la
naissance d'Antoine de Saint-Exupéry
ont été un véritable succès populaire. Pour notre part, nous nous
sommes rendus à Satolas, où la Chambre
de Commerce et le Comité
Sain- Ex organisaient une « airport party » à
l'occasion du changement de nom de l'aéroport rebaptisé Saint-
Exupéry. Parmi les politiques présents, Gérard
Collomb - encore tout émoustillé par les récents sondages
semblait être au septième ciel...
Un
immense chapiteau dressé sur le tarmac offre une halte ombragée aux
officiels et à leurs invités
venus admirer les évolutions de la patrouille de France et
l'atterrissage du capitaine Hervé
de Saint-Exupéry aux commandes d'un Mirage 2000 de l'armée de
l'air. Le jeune aristocrate, très sûr de lui, a été happé dès sa
descente d'avion par quelques groupies blondissimes toutes droit échappées
de « Bimbo Land » !
L'arrivée
des pilotes de la patrouille de France n'a fait qu'accentuer leur hystérie.
Ces derniers - plutôt satisfaits de l'effet produit
n'avaient pas ménagé leurs efforts pour ressembler aux acteurs de Top
Gun. Une jeune admiratrice, croyant reconnaître Tom
Cruise parmi les pilotes a même frôlé la pâmoison...
25
ans après son inauguration, l'aéroport de Lyon s'offre à cette
occasion un gros coup de pub (montant 7 MF) pendant que les personnalités
présentes sur le tarmac prennent un grand bain de soleil. Il y a foule et
tous les acteurs de la vie politique, économique et de l'aéronautique
sont bien évidemment présents. Les plus people d'entre eux étaient
venus équipés de solaires très tendance à l'instar de notre adjoint
à la culture, Denis Trouxe (ci-contre),
qui pensait sans doute être sur la croisette.
Raymond
Barre, Guy Mahler, Jean-Jacques Queyranne et Serge
Dassault ont, quant à eux, préféré ne pas se mêler à l'assemblée.
Postés à l'entrée du chapiteau, ils ont - consciemment ou non -
maintenus dans l'ombre médiatique le petit personnel politique
impatient de recevoir l'onction des photographes. Juchés sur une
estrade, les officiels ont ensuite égrené les discours de circonstance
sans passionner le millier de VIP présent, affairé autour des buffets
(le champagne et le whisky coulaient à flot), au grand dam du directeur
de l'aéroport qui, par trois fois, tenta de très solennels rappels à
l'ordre...
Saint-Ex,
tout fout le camps !
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