P E O P L E ... n e w s
/ DERNIERE MINUTE


15 mars 2004


 Les mécaniques de la séduction
 

 
















 

De notre correspondant François Pill

 

Alors que l'homme pense développer des techniques de drague infaillibles pour tenter de décrocher les faveurs du sexe opposé, il ne se doute pas que ses comportements naturels le trahissent. Dans le jeu de la séduction, rien n'est laissé au hasard...

 

Quelle est la véritable nature de l'attirance entre un homme et une femme ? Epineuse question à laquelle Patrick Lemoine, psychiatre lyonnais, apporte des réponses plutôt étonnantes dans son ouvrage « Séduire ». L'homme a toujours voué un intérêt pour les rapports humains, c'est pourquoi entre deux consultations dans sa clinique à Meyzieu, il s'amuse à élaborer des théories sur les liens qui nous unissent. Et constate que l'homme s'assimile à un véritable animal social dans ses rapports de séduction qui peuvent s'étendre de la formule de politesse jusqu'au désir amoureux. Au fil des pages, l'auteur développe plusieurs hypothèses sur les badinages. La première, olfactive, part du principe qu'une femme se sent irrémédiablement par un partenaire dont l'odeur est similaire à celle de son père. Un conseil messieurs, renseignez vous sur l'eau de toilette de votre futur beau-père.


Ensuite place à une autre recherche basée sur les sens, l'homme ressent une attirance pour les femmes aux pupilles élargies. Sur le constat de deux photos identiques, si l' on élargit les pupilles de l'une des deux, l'homme choisira toujours cette dernière. L'explication vient du fait que les représentants du sexe masculin ont toujours été des chasseurs alors que les femmes seraient reléguées au rôle de proie. Sur le même principe, on se rend compte que l'homme recense essentiellement des capacités visuelles alors que ces dames ressentent le besoin de toucher et de ressentir, le psychiatre aime assimiler l'homme à un papillon. Il se montre en réalité beaucoup moins réfléchi que la femme. C'est pourquoi lorsqu'on demande à un membre du sexe fort de représenter une femme, il va immédiatement représenter des formes. L'homme ressent le besoin d'une vue d'ensemble et que le rapport taille hanche soit bien proportionné, car il assimile le sexe opposé à une génitrice.

 

Cependant dans les jeux amoureux, la femme conserve une position de dominatrice et de décideur, car elle sait développer des stratégies face aux arguments trop pressants de ces messieurs. Ainsi pour désarmer un homme, la femme va lui montrer sa croupe. Il est intéressant de constater que dans ce type de rapport, lorsque l'homme se trouve de face, la femme se montre systématiquement de dos. De même que le signal de départ du baiser est toujours émis par ces dames. Mais le sexe fort sait aussi se montrer protecteur, ainsi dans un couple le représentant masculin marchera toujours du côté droit pour mieux sécuriser sa compagne. Attention, ces comportements peuvent varier selon les cultures, ainsi les contacts cutanés d'un couple assis à la terrasse d'un café peuvent être inexistants pour les anglais jusqu'à 200 pour les pays d'Amérique du sud. Mais ces rapports viennent à s'inverser ; mais il aura fallu attendre deux millénaires. Cette évolution transparaît grâce à des signes forts tels que les larmes de Georges W. Bush lors des attentats du 11 septembre. Qui a dit que les jeux de l'amour étaient aléatoires...

 

" Séduire "

Par le Dr Patrick Lemoine

19 € - Editions Robert Laffont
 


Réagir à
cet article
 

A suivre, Quand ésotérisme rime avec charlatanisme
 

Page suivante

 

Le café réchauffé c'est terminé !

Cliquez ici