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7 avril 2003


Nettoyage : après les putes, les rades...

 

 

De notre correspondant Mehdi

 

Jeudi 27 mars 2003, 16h30 - pentes de la Croix Rousse : un groupe d'irréductibles patrons de nuit tentent de s'opposer - sans potions magiques - au nettoyage de printemps instauré par le nouveau préfet depuis un an et demi. Chef de file, Marc Chabert. Même date, même horaire - Commissariat du 2nd arrondissement : Jean-Philippe Duclos est convoqué et ironie du sort, l'Ambassade se voit retirer son autorisation d'ouverture. Le proverbe va de soit : après la fête, le ménage !

 

Tout commence donc par le débat organisé par plusieurs patrons de la nuit lyonnaise au Monde à l'Envers jeudi dernier. Le maître de cérémonie, Eric Boyer, annonce la couleur dés les premières minutes de cette table ronde : les autorités de police, de préfecture et municipale et la région ont décliné l'invitation. Quatre speakers pour quatre sujets – Guy Pierre du Bistroy, Marc Chabert en qualité de président de l'UMIH, Lionel Girerd du Monde à l'Envers et Carole Belmonte du Petit Design du Restau Rock. L'inquiétude première de ces acteurs de la nuit et de la culture : la multiplication des fermetures administratives et des sanctions mettant en danger la vie économique de chaque entité condamnée.

 

En quelques lignes plusieurs interrogations précisaient cette volonté de dialogue : « les sanctions prises pour les établissements (...), la concurrence déloyales liés à des établissements de type associatif (...) », le problème de droit lié à la responsabilité pénale des tenanciers vis à vis de leur clientèle même au dehors de leurs établissements et l'éventualité de réouverture de dossier en vue de la survie des établissements sanctionnés. Petit rappel de procédure : chaque sanction prise envers un établissement est l'aboutissement d'un dossier traité par trois acteurs : la police, la préfecture et la mairie mais en réalité le pouvoir des municipalités est relativement faible par rapport aux commissaires d'arrondissement et à leur supérieur : le préfet.

 

En outre la décision liée au fonctionnement de ces établissements est presque sans appel : 15 jours de droit de réponse qui n'a généralement aucun effet et qui ne répond nullement au « principe du débat contradictoire » flambeau de notre belle justice. Enfin la responsabilité pénale des patrons d'établissements vis à vis de leur clientèle ressemble fort à une aberration. En effet, une personne surprise en état d'ébriété sur la voie publique à proximité d'un établissement dont il dit sortir est sous la responsabilité du patron !

 

De nombreuses interrogations sur le refus de communication des autorités de Police, de la municipalité et surtout de la volonté préfectorale et ministérielle de freiner l'activité de nuit - les lois sur la nuisance sonore en sont la preuve - restent en suspend. Le débat des pentes - intitulé « chronique d'une mort annoncée » - auraient voulu apporter quelques réponses. C'est raté, alors qu'au même moment l'Ambassade se voyait retirer la permission d'ouverture tardive... Une histoire abracadabrante que nous vous contons par le menu page suivante...
 


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A suivre, L'Ambassade assiégée !
 

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Le café réchauffé c'est terminé !

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