Millon à l'Elysée ?
Mercredi matin, à 10h00, Millon a
été surpris rue du Faubourg St Honoré à
Paris... Envie d'une bague Burma pour madame
ou d'une cravate Hermès ? Ou tout
simplement nostalgie des anciens conseils
des ministres ?
Les quelques journalistes déjà présents
pour l'entrée du Conseil des Ministres ont
été surpris de voir entrer Charles Millon
à l'Elysée ce mercredi 19 juin vers 10
heures 30. Il manquait plus que Juppé
pour se croire 6 ans en arrière alors que
Charly était ministre de la Défense de
Chirac. A l'époque, il est vrai, tout
lui réussissait...
Renseignements pris, Millon aurait répondu à
l'invitation du plus haut conseiller du
Président, Jérôme Monod. Rien n'a
filtré de cet entretien que le secrétariat
du premier conseiller du Président s'est
refusé à confirmer. L'histoire ne dit
pas s'il a croisé, dans le bureau d'à côté
Jean-Pierre Raffarin venu préparer
le Conseil avec le Président. Ni même si
Bernadette, très proche de
Chantal, l'épouse de Charles, a daigné
passer la tête pour saluer le battu des
législatives.
Il faut dire que Millon avait bien besoin
de ce petit rendez-vous suite à sa défaite
face à Jean-Jack Queyranne et à
tout le microcosme politico-lyonnais,
comme le dirait de sa voix suave le
désormais retraité Raymond Barre.
Un Barzy qui, d'ailleurs, a reçu en grande
pompe le tombeur de Millon lors de son
pince fesses d'adieux au Pavillon du Parc
mercredi soir.
Et
à l'arrivée ? Quid de l'avenir politique
de Charly ? D'après son entourage, "il
va faire le dos rond et s'offrir une
petite cure de silence et de réflexion
(...). Charles Millon a compris qu'en
politique, et plus particulièrement à
Lyon, la somme des petites haines est plus
forte que la somme des grandes amitiés. Il
ne souhaite pas continuer à servir
d'épouvantail et empêcher la droite, et
ses amis en particulier, de s'UMPiser en
paix."
L'animal n'est cependant pas prêt
d'abandonner la politique... Mercredi soir,
de retour de Paris, Millon a réuni ses
militants de la 7ème
circonscription à Bron pour les
rasséréner. D'autant que l'avenir de ses
proches (Amaury Nardone, Patrick
Louis...) à la Région comme ailleurs est
loin d'être assuré.
De son côté, Queyranne réclame son dû à
Gégé. Tombeur de Millon, héros de la
gauche réunie, l'ancien ministre réclame
plus de pouvoir. Il a entraîné dans son
sillage Annie Guillemot et Jacky
Darne, ses deux affidés de l'Est
lyonnais. Du coup, l'ambiance est à couper
au couteau à la Courly. D'autant
plus que l'UMP a tendance à vouloir
rappeler à Collomb que la majorité des
conseillers sont de droite et que son
siège ne tient qu'au fil UDF...
Décidément, le microcosme n'est pas mort
avec le départ de Barre ! Mais était-il
seulement venu ?...
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