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6 mai 2002

 

Des héros que personne n'attendait !

 

 

Par Justin Calixte

 

Drôle de week-end... que ce week-end où il a fallu faire avec ... des "héros" que l'on n'attendait pas.

 

Personne ne voulait de Chirac comme président : "cet incapable, cet escroc, ce super-menteur, ce looser..." Que sais-je encore. Seuls quelques vieux militants à œillères lui trouvaient quelque grâce. Et encore. Résultat : il sort grand vainqueur de l'épreuve.

 

Idem pour Lyon, ville mal aimée, et l'Olympique Lyonnais, club honni par tout ce que la France compte d'experts "footballistiques". C'est-à-dire la France entière.

 

Les journalistes de L'Equipe, les journalistes qui avaient si bien vu le potentiel de l'équipe de France de Jacquet, n'avaient pas ménagé leurs quolibets ni leurs critiques. Ils n'étaient pas les seuls. Tout le monde ou presque (même à Lyon) pronostiquait ou espérait la victoire de Lens, ajoutant au passage quelques perfidies acides sur nos Poulidor du football aux poches trop pleines.

 

Même à Lyon, on détestait déjà Aulas et Santini, responsables de l'impuissance lyonnaise et de cette deuxième place "déshonorante". Et, finalement, Lyon gagna.

Comme quoi, on n'a pas toujours c'qu'on veut et il faut faire avec ce que l'on a.

 

Je n'aime pas les foules, je n'aime pas les phénomènes de masse, je n'aime pas les cercles, les clans, les communautés, les clubs et, notamment, les clubs de supporters. Je les aime encore moins depuis ce week-end.

 

Le triomphe de Chirac ne tient qu'à quelques voix bêtement perdues par Jospin, le triomphe de l'OL ne tient qu'à un but marqué ou encaissé dans les arrêts de jeu.

En voyant et en entendant tous les commentaires "autorisés" et dithyrambiques à la fois, qui ont suivi ces deux triomphes, les débordements hystériques de foules oublieuses, je ne peux m'empêcher de penser à ce qui aurait été écrit et dit si les Lensois avaient égalisé, si la balle du troisième but n'avait pas été détournée, si la pluie... si Chevènement ne s'était pas présenté, si Jospin s'était retrouvé au 2ème tour face à Le Pen, si Jospin avait gagné, si les abstentionnistes... Tout cela ne tenait qu'à un souffle... un pas grand-chose, un rien. Dommage que les commentateurs oublient toujours de s'en souvenir.

 

J'ai jadis écrit un bouquin qui s'intitulait "L'éphémère et le dérisoire". Dommage que le stock soit épuisé, je vous l'aurais prêté.

 

Pour finir, une petite anecdote dont la presse a peu ou pas parlé. Jospin avait promis aux Lensois, lors d'un meeting électoral, de venir après les Présidentielles pour fêter avec eux leur titre de Champions de France. Comme quoi, la démagogie ne permet pas toujours d'être Président ! Comme quoi, tout le monde peut se tromper.

 

"Quoi qui Lensois", comme on dit désormais à Lyon depuis la victoire, ne boudons pas notre plaisir : Chirac Président, Lyon champion de France, on aurait pu avoir pire !
 


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A suivre, Eurexpo, royaume de Super Menteur !

 

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Le café réchauffé c'est terminé !

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