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13 avril 2004

 

 Eric-Emmanuel Schmitt :
 « Etre de Lyon, c'est être de partout ! »

 


 

De notre correspondant Arnaud Curt

 

Une fois n'est pas coutume, l'auteur lyonnais a quitté son douillet nid bruxellois pour revenir sur ses terres natales. Celui qui a écrit le contesté « L'évangile selon Pilate » recevait en ce vendredi Saint, le grand prix de la société des écrivains lyonnais et de Rhône-Alpes.

 

Lorsque Eric-Emmanuel Schmitt évoque ses terres natales, on ne sent pas chez lui de réelle appartenance... comme si ce dernier assimilait la scène des vingt premières années de sa vie à un détail avec des propos tels que « Si il y a des écrivains nés à Lyon, il n'y a pas d'écrivains lyonnais ». Drôle de façon d'assumer son naissance dans la Capitale des Gaules. Portant l'écrivain était ce jour-là plutôt en milieu conquis lorsque Patrice Beghain, l'adjoint au maire délégué à la culture, lui assura que « son siège à l'Académie Française était déjà réservé ! ». Ce qui n'est pas loin de la vérité puisqu'il a reçu en juillet 2001 le Grand Prix du Théâtre de l'académie pour l'ensemble de son œuvre.

 

Né à Sainte-Foy-Les-Lyon au début des années 60, EES a depuis développé deux versions de son amour pour l'écriture. L'une à destination des ses interlocuteurs nationaux et une autre plus locale. La première - tirée de sa bio officielle - serait due à un voyage dans le désert du Hoggar à l'adolescence où il aurait vécu une expérience unique... Quant à la version lyonnaise, elle émanerait d'une représentation de Cyrano de Bergerac aux Célestins où, à l'issu du spectacle, il aurait déclamé à sa mère l'envie d'écrire pour le théâtre. Sa première pièce écrite à l'âge de 16 ans « Grégoire ou pourquoi les petit pois sont-ils vert ? » présente la caractéristique d'être une satyre de l'éducation sexuelle.

 

Le fait d'avoir été le seul garçon de sa classe au lycée Saint-Just est-elle la seule explication à sa prose ? Fils de professeurs d'Education Physique, il a dès le départ pris ses parents à contre-pieds en privilégiant la tête aux jambes et en se consacrant à des études de philosophie. Ce qui se retrouve d'ailleurs au fil de son œuvre avec comme fil conducteur le libertinage avec plus ou moins succès (cf le désastreux : « Le Libertin »). Il se spécialisera par la suite sur les rapports hommes  -femmes (Petits crimes conjugaux). Cette dualité se retrouve aussi dans sa carrière en conciliant les activités d'auteur dramatique et de romancier.

 

Personnage plutôt secret, l'auteur se livre peu sur sa vie privée et fuit les mondanités en se retranchant à Bruxelles. « Je suis très flatté de cette reconnaissance du fait de sa provenance géographique » déclara-t-il pour conclure la réception. Faut-il y voir un zesta de nostalgie de ses terres natales ou EES est-il un garçon bien élevé ?

 


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