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Avec les félicitations de Gégé
A l'attention de son adjoint aux
sports, le sénateur maire de Lyon
avait concocté un petit speech
bourré d'humour et d'anecdotes dont il
a le secret. Ci-dessous le passage
consacré à la rencontre Sophie-Thierry.
Un vrai sketch !
« C'était le 25 mai de l'année
dernière. Sophie avait passé
son après-midi en ville à faire du
shopping. La mode, Thierry ! La mode!
Attention c'est ruineux. Sophie qui
avait accepté d'aller dîner avec des
amis, ne savait que cette journée
était la dernière journée de
tranquillité et que le soir même, elle
avait rendez-vous avec une tornade
blanche.
Thierry avait devant lui une journée
normale. La veille, il avait
représenté le Maire de Lyon au Fish,
au Seven'th, à la Marquise.
Il avait donc eu un peu de mal à se
mobiliser dès 9h25 pour lancer le
premier match du tournoi de beach
volley, pour préparer la venue à
l'automne de Zinedine Zidane,
pour discuter des détails techniques
du tournoi bouliste de la Pentecôte,
pour demander à Bertrand Prade
(directeur de cabinet) une rallonge de
50 000 euros, pour voir les détails de
la future organisation électronique du
marathon de Lyon, pour rencontrer l'AS
Montchat, pour redemander 50 000 euros
à Bertrand Prade pour les clubs de
quartier, pour aller voir les
Lucioles, pour avoir un dernier oeil à
l'entraînement d'un des frères
Thiozzo pour lequel il avait
organisé la revanche du championnat du
monde de boxe. Et d'ailleurs il
pourrait demander à Bertrand Prade
s'il ne pouvait pas..., puis ensuite
il devait donner un coup de téléphone
à Sydney Govou pour lui
demander s'il n'avait pas de
courbatures suite à la soirée de la
veille, et en vue du match du
lendemain. Il avait ensuite à
organiser la mise en concurrence pour
la future patinoire de Lyon, et
d'ailleurs si Bertrand pouvait trouver
une petite rallonge de 30 000 euros...
Ensuite il lui faudrait donner un coup
de fil aux sponsors, tous ceux qu'Alain
Bideau n'allait manquer de citer
dans sa future intervention au conseil
municipal de Lyon.
Bref, la routine ! Après une dernière
intervention auprès de Bertrand Prade
pour que..., un petit coup de
téléphone quand même à son cabinet
pour voir si pendant ce temps-là, les
plaidoiries suivaient leurs cours.
Ding ! C'était l'ami Barth qui
appelait pour proposer ,
exceptionnellement (parce qu'il est de
notoriété publique que Thierry ne sort
jamais sauf sur ordre exprès du Maire)
s'il ne voudrait pas venir dîner avec
lui au 434. (comprendre le Type 34
NDLR)
D'ailleurs il était avec une amie qui
avait une amie qui venait de faire ses
courses en ville. La mode, Thierry !
La mode !
Si Thierry exceptionnellement pouvait
venir dîner cela serait super. Mais
Thierry justement venait d'obtenir de
Bertrand Prade une subvention de 30
000 euros pour organiser du football
américain dans la ville. Et il devait
partir le lendemain à 6 heures à
Düsseldorf pour aller voir les
dirigeants qui organiseraient le
football américain à Lyon. C'était
donc embêtant! mais c'était Barth.
Alors pour Barth on pouvait faire un
sacrifice. Un dernier coup de
téléphone au cabinet. Tout était prêt
pour la plaidoirie du lundi. Il la
lirait juste après le match de foot de
l'équipe du barreau, contre les
journalistes de Lyon. Et en route pour
le 434.
Thierry arrive et là, Sophie, de
grands yeux bleus. Fini les Lucioles,
l'AS Monchat, le ring hockey de la
Duchère.
Notre Thierry terrassé !
Passager le coup de foudre ? Et non,
les jours passent, les semaines
passent, les mois passent et Thierry
est toujours amoureux. Bien sûr le
rythme change pour Sophie, parce
qu'elle doit aller voir le foot, puis
aller au foot, puis aller voir le
foot, mais aussi le rugby, le basket,
le volley, la gymnastique rythmique.
Et la mode et la mode, Sophie. Tant
pis pour la mode, Sophie est éblouie
par le rythme indéniable de Thierry.
C'est sûr, si le paradis existe il est
sportif et c'est avec Thierry.
Voilà pourquoi dans un instant
contrairement à Bertrand Prade, Sophie
et Thierry vont dire oui.
Parce que je les aime beaucoup, je
leur souhaite à l'avance beaucoup de
bonheur, plein de petits sportifs qui
courent sur tous les terrains et qui
pourront aller avec leur papa, voir
Bertrand Prade pour voir si pour leurs
clubs il ne pourrait pas...
Pendant ce temps-là animera "on refait
le match" et Thierry confirmera à
Bertrand Prade que Lyon est en bonne
voie pour avoir les jeux olympiques et
que si justement on pouvait avoir une
petite subvention... »
Gérard Collomb, le 4 juillet 2003
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