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Bonne
nouvelle pour les caries !
De
notre correspondant Mehdi
Les
cabinets dentaires Lyonnais montrent les
dents, une fois n'est pas coutume, les jeudi 21 mars et 18 avril 2002 en
laissant bouches closes les éventuels
patients en mal de roulettes. Déconsidérés
par des pouvoirs publics faisant la sourde
oreille à leurs demandes de
revalorisation des honoraires, les
odontologistes revendiquent discrètement
mais sûrement cet adage millénaire :
une bonne carie vaut bien son pesant d'Euro.
 La
France, pays de toutes les contestations
syndicales, verra pendant deux semaines
l'une des professions les moins appréciées
du public, autrefois arracheurs de dents
et aujourd'hui fins golfeurs, aspirer à
de nouveaux tarifs médicaux.
Ces
exigences s'inscrivent en outre quelques
mois après les manifestations de leurs
confrères médecins qui avaient fait
beaucoup d'émules dans le pays de la
« meilleure médecine du monde ».
On peut outre se demander si à quelques
semaines des élections présidentielles
les dentistes ne tentent pas de tirer leur
épingle du crachoir.
 Cette
action est menée sur tout l'hexagone
par la Confédération Nationale des
Syndicats Dentaires (CNSD), et dans la
région Lyonnaise par le Syndicat des
Chirurgiens Dentistes du Rhône qui a
proposé à ses 686 adhérents (soit un
dentiste sur deux) de fermer son cabinet
durant deux jeudis. A la plus grande joie
de nos chères caries...
Les arrangements
auxquels étaient arrivés ces syndicats
avec les Caisses d'Assurances
Maladies en 1997 ont été suspendus
par Martine Aubry dans la foulée.
La profession cherche aujourd'hui un
nouveau souffle pour rehausser au niveau
des médecins le prix de la consultation
de base.
En
outre, d'autres revendications plus
humanistes s'accolent à celle-ci :
le remboursement par la Sécurité
Sociale de nombreux soins coûteux
mais nécessaires au préventif comme au
pathologique. Les dentistes s'intéressent
de près à la prévention du palais de
leurs patients qu'il déplore attendre
la dernière minute pour consulter.
Loin
des affres du social à tout prix, voici
venir la grogne de la catégorie
profession santé la plus capitaliste...
Affaire à suivre.
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