Le gratin de la cuisine française fait ripaille
à Lyon
Le
gratin de la cuisine française dans la capitale
de la gastronomie... quoi de plus normal. Le
congrès des Maîtres-cuisiniers de France,
initialement prévu en mars avait été annulé
pour cause d'inondation. Paul Bocuse
faisant partie des sinistrés
de la jet set,
après avoir pris leur mal en patience, les
Grands chefs se sont enfin retrouvés pour
ripailler !
Les
cuistos adorent ripailler loin de leurs
fourneaux, de leurs femmes et de leur personnel.
Chaque année, ils se retrouvent entre eux pour
des agapes au bon goût rabelaisien. C'est aussi
l'occasion de prendre des vacances bien
méritées.
L'an dernier, ils s'étaient
envolés pour Mexico à l'invitation des Chefs
français exerçant leur talent au royaume des
Aztèques. Cette année, si leur destination est
moins exotique, elle n'en est pas moins
folklorique. Un congrès de chefs, c'est avant
tout une histoire de banquets. Début des
hostilités à la Brasserie Georges, chez Didier
Rinck. Rebelotte lundi soir chez Monsieur
Paul qui recevait 300 convives en son Abbaye.
Le
pape de la gastronomie française a eu droit à
une standing ovation de la part de ses
confrères au son du limonaire. A 75 ans,
transformé en crooner, il a rassuré ses
confrère sur la vitalité de son organisme.
La
fête a battu son plein tard dans la nuit. Au
point que Paul, victime d'une extinction de
voix, n'a pu se lever le lendemain pour la
réception donnée en leur honneur à l'hôtel
de ville. Reçus par Jean-Louis Touraine
et Gérard Collomb, les cuistos ont
profité de l'occasion pour se rappeler au bon
souvenir des élus leur problèmes de TVA et
autres tracasseries administratives. Une petite
parenthèse qui n'a pas altéré la bonne humeur
du moment.
Dans
son discours, Gégé n'a pas hésité à se
positionner en connaisseur de la chose gourmande
: " J'aime la chair et le bon vin ! "
a précisé le maître des lieux. Des mauvaises
langues ont alors cru entendre " chair
fraîche " ! Une précision en forme de
lapalissade en quelque sorte !
Il faut dire que
l'assistance était un tantinet dissipée. Les
régionaux de l'étape - impeccables dans leur
uniforme SNCF - étaient conduits par
l'impayable Jacques Marguin et ses
petites lunettes roses. Pierre Orsi,
excité comme une puce, sautait dans tous les
sens. Dans un registre plus policé, Jean-Paul
Lacombe ne semblait vouloir se départir de
son éternel sourire.
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