FETES
CONSULAIRES 2005
Gégé
plus fort que Chirac !
L'inauguration des fêtes consulaires
n'a rien à envier à celle du salon de
l'agriculture. Et Gégé rien à Chirac.
Le maire de Lyon et sa suite
(Jean-Michel Daclin, Evelyne
Haguenauer accompagnés des consuls et
autres notables) ont
navigué de stand en stand un verre à
la main. Au bout d'une heure,
le préfet et de nombreux diplomates avaient battu en retraite...
L'Afrique n'était pas loin, ce
vendredi 3 juin place Bellecour.
Chaleur moite, ciel nuageux, pluie de
mousson à l'horizon. Roland Roux,
consul de Côte d'Ivoire et grand
organisateur de cette 8ème
édition, était décidément chez lui.
Notre envoyé spécial a d'ailleurs
commencé les libations de cette
inauguration par un grand verre de jus
de gingembre au stand de la Côte
d'Ivoire. De là à tirer des
conclusions hâtives sur la forme de
notre ami Roland... Un apéro vite avalé
car voici Collomb et sa cour qui
entrent en scène. Moment de flottement
dans le protocole. Faut-il visiter
puis faire les discours ou l'inverse.
Finalement, Isabelle Sabran,
chargée du protocole, tranche pour les
discours en premier. Elle a eu le nez
creux... l'histoire lui a donné raison.
Slah Romdhane,
consul général de Tunisie et doyen du
corps consulaire, se lance. Il
rappelle les origines des Fêtes
Consulaires, inventées par la mairie
du 6ème place Lyautey et "récupérées
à votre profit place Bellecour" !
De quoi plonger Gégé dans un
abîme de perplexité et Jean-Michel
Daclin dans une fureur aussi noire
que les nuages bas poussés par le vent
du Sud. Dans l'assistance, de nombreux
consuls rient sous cape... En bon
politique, Gégé 1er décide
de jouer au diplomate et de devenir
proconsul. Il fait vite oublier
l'histoire en ne retenant que la
sienne. Et annonce, en guise de scoop,
sa future nomination comme... président
de la commission de la coopération
décentralisée de l'organisation
mondiale des cités et gouvernements
locaux unis.
Une fois les discours achevés,
direction les 53 stands des différents
consulats. Il est 18h30. Proconsul en
tête, le cortège navigue de pays en
pays, de continent en continent.
L'occasion de découvrir le Sao Tomé et
Principe (à vos Atlas !), El Salvador
ou Saint Domingue et leurs spécialités
culinaires. Une crevette de
Madagascar, un peu de blanc du
Luxembourg, de la bière belge, de
l'alcool de riz japonais agrémenté de
poulet yassa africain, de gâteaux
suédois à la cannelle et d'un thé à la
menthe algérien... A chaque arrêt,
Philippe Gandelin (« la barrique »
pour les intimes) fait le show et vide
les bouteilles. Gégé, plus
présidentiel que Chirac, engloutit
tour à tour spécialités solides et
alcoolisées. Impossible de refuser une
collation sous peine d'incident
diplomatique... A tel point qu'au bout
d'une heure, le cortège tangua et se
disloqua. Réduit à sa plus simple
expression (Gégé, Mick, Evelyne et
quatre photographes : Michel G,
Claude C, Philippe G et
votre serviteur) il n'accosta à son
terminus (le Nicaragua) qu'à 20h30 !
Un ultime rhum pour la route, et Gégé,
cramoisi, me glisse au creux de
l'oreille : « Eh Marco, mes fêtes
consulaires, c'est quand même autre
chose que celles du 6ème ! »
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