On
rêvait que les dinosaures libèrent leur instinct
animal lors de la fête du Club de la Presse
de Lyon. La soirée fut calme... Depuis le temps
que je patiente dans cette chambre noire pour
tirer les clichés de ma dernière virée chez
les " people ", j'attends que sonne
le rassemblement pour le départ... " Ce soir
est ce soir " comme chantait l'autre :
le Club de la Presse de Lyon organise une petite
sauterie pour la sortie de son annuaire et moi,
j'ai réussi à me faire inviter.
Reconnaissons
que la salle est majestueuse. La réunion semble
relever du rendez-vous clandestin pour visiter
le musée la nuit en cachette. J'ai loupé les
discours mais les convives présents ont la gentillesse
de me résumer le propos : Michel Mercier,
Président du Conseil général, a remercié
les journalistes pour l'accueil qu'ils ont réservé
au nouveau directeur du musée, Catherine
Clancy, Présidente du Club, a remercié Michel
Mercier pour l'accueil au Musée et le nouveau
directeur du musée, Michel Côté, a fait
l'article de ses projets. Son accent québécois
et son intelligence ont séduit l'assemblée,
ce qui fournit le premier sujet de discussion
: " je l'aime beaucoup et vous ?
". Moi, je ne sais que répondre :
" j'attends de le voir à l'uvre
" serait déplacé, " j'approuve
complètement sa démarche artistique "
serait exagéré et tourner les talons serait
mal interprété.
C'est
pourtant ce que semble faire Madame Queyranne
devant son mari. J'imagine qu'elle anticipe
leur prochain rendez-vous mais de médisants
confrères soulignent que c'est elle qui dirige
la manuvre...
Michèle Neyret, grande communicante
et adhérente du Club, s'amuse à répéter,
à propos de l'invitation du Conseil général,
qu'on ne peut que saluer l'élégance " d'un
homme qui parle 5 minutes puis paye pour accueillir
vos amis ". Gérard Collomb,
escorté des époux Bertrand (ci-contre)
se régale de la joute orale qu'il mène avec
un jeune blondinet au sourire moqueur qui lui
demande s'il est venu là "en tant que
futur maire" et auquel il retourne
habilement la question. Le beau blond élude
l'interrogation.
Jean-Claude
Lassalle, directeur du Progrès dans
le Rhône arrive avec le détachement de ceux
qui sont accueillis à bras ouverts, révérence
comprise. Pâquerette Grange d'Intermédia
se glisse d'une connaissance à une autre avec
une habileté qui force l'admiration : c'est
un métier ! Thierry Braillard parle de
tout sauf d'amour à tous ceux qui le saluent
et, autour de lui, s'assure d'une cour constituée
de ce que la soirée compte de jeunes.
Il serait indélicat de préciser leur âge mais
le journaliste que je suis en train de devenir
se doit de relativiser la fraîcheur des interlocuteurs
: aucun ne devait connaître le nom des bateaux
amarrés quai Augagneur. Le cercle des initiés
du Club virevolte de gauche à droite,
saluent Collomb et Mercier jouant les business
angels distributeurs de contacts. Le jazz sirupeux
asséné par le groupe ne risque pas de rythmer
les discussions mais perturbe un magicien qui
tente d'établir le contact avec son auditoire
!
On
se connaît, on s'est perdu de vue, on se reconnaît
ou l'on se méconnaît après une année de plus
passée à remettre cent fois l'ouvrage ou à changer
de métier : les uns quittent une télé, d'autres
abandonnent une rubrique, certaines changent
de profil. Miracle de la chirurgie esthétique
ou relooking énergique, le résultat est spectaculaire...
Belle comme une speakerine ! On va peut-être
s'amuser contrairement à ce que qu'ont prédit
les mauvaises langues d'un hebdo absent ce soir.
Frédéric Crouzet, ancien de leur bande,
refait le monde avec Frédéric Poignard
de Lyon Figaro : hebdo ou quotidien,
de gauche ou de droite, la nuit sera peut-être
longue.
L'équipe
de Lyonpeople, nouvelle adhérente au
CPL a droit à un petit mot de la Présidente
Catherine Clancy qui s'affirme ravie que "
la réalité du Club colle avec la profession
et ne se contente pas des vieux dinosaures ".
Si c'est pas de la reconnaissance, ça ? ! Encore
tout émoustillé, je m'offre une minute d'inattention
dans ce monde de contenance et me voici aussitôt
devant un "dragueur à deux sous" et
à dessous qui me fait le plan ringard "
je peux t'introduire dans le métier ".
Au secours ! Je me réfugie près du buffet où
chacun organise son after.
Le noyau dur de la Presse rejoint la Tour
Rose pour un dernier verre avec Philippe
Chavent. Thierry Braillard entraîne ses
égéries à La Cour où les avocats, privés
de rentrée du barreau pour cause de grève, promettent
quelques excès. Les quelques " webpeoples
", satisfaits de leur B.A. accomplie, reprennent
la direction plus habituelle du Bus Café
tandis que d'autres évoquent la chasse aux "
miss Lyon et Rhône-Alpes " à laquelle ils
s'étaient livrés l'année dernière à l'issue
d'une fête du Club qu'elles avaient honorées
de leur présence.
Alors
que Jeff Nalin et Robert Sinclair,
les Dupont et Dupond du photo-reportage, s'attardent
encore autour des derniers " carrés fromages
blancs " indignes des mondanités de cette
clôture de fête, Jean Flacher, ignorant
les horaires
sages du cocktail, passe saluer " la presse "...
ou ce qu'il en reste : les deux tiers des
convives ont déserté la place et ceux qui
restent doivent être chargés du ménage. Une
jolie jeune femme détaille par le menu les
péripéties de la dernière édition : il avait
fallu désigner des volontaires pour ramener à
domicile un journaliste passablement " fatigué
". A voir sa photo dans l'annuaire, on pourrait
pourtant croire qu'il a largement passé l'âge de
se faire raccompagner...