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19 janvier 2004

 

Stars du barreau à Justice Circus
 

 

De notre correspondant Arnaud Curt

 

Si vous imaginez encore votre avocat comme un être austère, c'est que vous n'êtes pas allé voir la revue « justice circus » ! Dans cette revue, les défenseurs du barreau de Lyon se révèlent hors du prétoire être de véritables showmen.



 

Tous les trois ans, le barreau de Lyon, sur une initiative de Yanina Castelli et d'Yves Dollard, organise une revue où les avocats, en l'espace de quatre représentations, se transforment en chanteurs, comédiens ou même danseurs. Cette année, le spectacle s'intitulait « justice circus » et transformait la scène de la Maison de la danse en un immense chapiteau. Dans la plus pure tradition des spectacles de cirque, étaient réunis des clowns, un magicien et son numéro de grande illusion et des magistrats en guise de fauves !

 

Les apprentis comédiens ont présenté pendant plus de 2 heures et demi tous les aspects de la profession d'avocats : de leur formation avec une excellente parodie de la « Star Academy » rebaptisée « Barre'Ac » (poussant le vice avec des imitations très réussies d'Armande Altaï et de Tiburce) jusqu'aux avocats honoraires avec une réadaptation de « Mon vieux » de Daniel Guichard. Les membres du barreau font preuve d'une autodérision certaine sur leur profession avec notamment un ballet représentant l'addiction du défenseur pour son téléphone portable ainsi qu' « un maillon faible » transformé en « avocaillon faible » présentée par une Laurence Boccolini plus vraie que nature !



 

On retrouve dans la seconde partie des références à l'actualité avec une ode du Garde des Sceaux pour le Ministre de l'Intérieur intitulée « oui, je l'adore », remarquablement interprétée par le bâtonnier Eric Jeantet ou bien encore des références à l'affaire Baudis, à la Corse ou aux prostituées. Les amateurs n'ont rien à envier aux professionnels car les quelques oublis de textes sont vite pardonnés par la fraîcheur et la bonne volonté de ces stars d'un soir. On a pu relever l'excellente plume des auteurs dans l'écriture des parodies, d'un niveau nettement plus élevé que celles proposées par les émissions matinales des radios musicales (le 6/9 ou Cauet).

 

De plus, chose de plus en plus rare qui mérite d'être soulignée, tous les morceaux sont joués en « live » par un orchestre (rien à voir avec les bandes enregistrées des télés crochet du samedi soir) auquel s'ajoute l'incontournable groupe de rock du barreau, digne descendant des « chaussettes noires » avec banane et perfecto de rigueur ! Indépendamment du fait de l'omniprésence  de juristes dans la salle, chaque représentation rencontra un véritable triomphe. Rendez-vous dans trois ans pour découvrir le saltimbanque qui sommeille sous la robe...
 


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