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 24 septembre 2001


Le bal des débutantes

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Costards trois pièces et tailleurs chic, c'est du beau linge que vous pouviez croiser jeudi 20 septembre dans les couloirs du cercle post-communiste àKGB. Répondant à l'invitation de la maison Christofle, le gratin local s'adonnait à la version commerciale du célèbre bal des débutantes...

 

Une version édulcorée, sans valse ni orchestre, mais de la meilleure tenue (enfin jusqu'à 23h, avant que la vodka n'étourdisse les jolis cœurs présents).

 

Pour faire leur entrée dans le monde, les jeunes filles bien nées de France et de Navarre s'en vont valser une fois l'an à l'Hôtel Crillon, sous le regard attendri de leurs illustres géniteurs. Une tradition, hélas de plus en plus galvaudée, depuis l'intrusion excessive d'intérêts commerciaux et médiatiques...

 

Cette manifestation d'ampleur nationale n'a pas d'équivalent en province. A Lyon, Bordeaux ou Lille, ce sont encore les « rallyes » qui font office d'antichambre mondaine pour les jeunes gens de bonne famille. Celui, mené tambour battant, par la baronne du Marais, a vu défiler nombre des « people » d'aujourd'hui. Qui en gardent, en général, un souvenir ému et humide...

 

On ne peut donc que saluer l'initiative de la maison Christofle, qui a permis aux générations de se retrouver, coupe de champagne en main, autour des demoiselles d'honneur de la soirée, issues de la jet commerçante ou industrielle. 

 

Ce sont pour la plupart (je veux bien entendu parler des célibataires...) les meilleurs partis de la ville : Stéphanie Bernachon, Anabelle Boiron, Caroline Collomb, Agnès Condamin, Sophie Hannebelle, Séda Manoukian et Sophie Panzani. Symboles de la jeunesse lyonnaise dorée, elles ont accepté de dresser une table de fête pour Christofle. Et de se soumettre au vote du public.

 

Un excellent test pour juger de leur aptitude future au rôle de maîtresse de maison... et pour vérifier le contenu de leur trousseau ! (Pour ce qui est de la dot, reportez-vous au classement du magazine Challenges...). 

 

A l'arrivée, c'est Annabelle Boiron qui remporte le très convoité « Prix du Public ». Un résultat homéopathique qui fait grincer des dents : « Elle aurait été recalée au prix d'élégance ! » déclare, à la cantonade, une ravissante pimbêche... A 23 ans, Anabelle ne semble guère intéressée par l'homéopathie. Elle est chef de pub pour l'agence Jump.

   

Seda Manoukian recueille le prix de la presse, tandis que le magazine Marie-Claire récompense la composition de Marie-Caroline Collomb.  « A n'en pas douter, un prix très politiquement correct » me glisse un observateur avisé des joutes municipales. « Un simple renvoi d'ascenseur ! » renchérit un habitué des cocktails, faisant une allusion transparente à la réception donnée par le mensuel féminin dans la cour de l'hôtel de ville à l'occasion de son 35ème anniversaire.

 

Après un appel nominatif, les lauréates se pressent à la tribune pour recevoir leur récompense des mains de Maurizio Borletti qui a réservé son prix à la petite fille de Paul Bocuse et de Maurice Bernachon, la gourmande Stéphanie. « J'ai dressé cette table avec toute mon âme » déclare la jeune héritière de l'empire Boiron. A l'applaudimètre, c'est Agnès Condamin, fille du patron de Sogelym Steiner qui remporte le prix off.

 

Il est 22h30 quand le protocole est enfin évacué. Heure à laquelle la moyenne d'âge fit une chute vertigineuse, avec le départ quasi-simultané de la tranche + de 50 ans. Coïncidence ou pas, la soirée pouvait alors commencer pour les autres tranches, CSP + et jeunes cadres dynamiques (comme quoi quand les chats ne sont plus là, les souris dansent...ou tout du moins se trémoussent).

 

A noter également, la présence de quelques night-clubbers isolés, attirés sans doute par la présence annoncée de 150 jeunes filles de « bonne famille ». Une nouvelle qui avait le tour du microcosme lyonnais tel un vent sibérien de Kiev à Vladivostok.
 


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à suivre, Une rive gauche très mode !  

 

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