Publicité
et sexe : mode ...d'emploi !
De
notre correspondante Anne-Charlotte Anav
« Le
retour des chapeaux ? » intéressant,
oui, mais le débat a eu lieu au mois de
janvier, c'est donc raté ! « Les
boutiques en mutations » alors ? hum... interpellant et passionnant aussi, mais ce sera pour le
premier mardi de mars, patientez..... !
Quoi alors ? « Le Hard et le Hot dans
la pub » ? ah oui, ça bizarrement je
peux vous en parler car j'étais justement au
Café Bellecour, ou devrais-je dire « café
de la mode », pour le thème de février....(choisi
au hasard, cela va sans dire !)
Organisé
par l'Université de la mode, et
notamment Nicole Foucher (ci-dessus) en
charge de ces petites réunions-apéritif, ce
vaste débat (un peu trop peut être !) en
a perdu plus d'un dans les méandres de sa
diversité. Après un début plutôt houleux, où
la question était plus de savoir sur quelle
pente hasardeuse faire glisser la discussion...
théories, idées, et exemples (un débat, quoi !)
ont fusé de tous côtés.
A
commencer par le premier intervenant, Pierre
Lavoisier, sexologue de son métier :
« La pub représente un glis-sement de
l'accep-table vers le beau, elle montre le
versant beau du porno qui n'est pas laid en
soi mais caractérisé comme tel ».
Réponse
de Nicole Foucher qui rétorque habilement que
la publicité reste quelque chose de dirigé,
dans le but de vendre... « beau ET
utile » en résumé... Faire de
l'argent sur le dos de la perversité, définir
la normalité en matière de sexe, le surenchérissement
des valeurs masculines dans le sadomasochisme
(notons une belle assemblée féminine en guise
de réponse !)....autant de sujets survolés
pour en revenir inéluctablement à l'éternelle
question des limites de l'acceptable.
« La
publicité se greffe sur l'ima-ginaire pour
faire vendre », à nou-velle
affirmation d'Eric Sommier, auteur de
« Mode, le monde en mouvement »,
nou-velle réaction de l'assistance.
L'ima-ginaire, le fantasme, l'interdit sont
précisément les moteurs de la publicité qui
viole les règles, choque les populations pour
les attirer à elle.
Mais pour la petite
Histoire, rappelons tout de même que tout a
commencé il y a trois ans avec le porno chic ».
Nicole Foucher précise alors que « le
porno chic s'adresse à une élite de pensée
qui a besoin d'autre chose, de montrer que le
luxe accepte ce que des millions de personnes
n'acceptent pas encore. »
Mais
voilà, il est désormais évident que l'image
sexuelle se démocratise, et les marques
popu-laires s'y sont ris-quées. Les créa-teurs,
dans leur milieu confiné et comme qui dirait
« particulier » font déferler leurs
idées... dans le but de choquer, mais, n'est
ce pas ainsi que le monde avance ? (cf
Orange Mécanique pour les
connaisseurs...). Croyez vous que la France
puissent avoir du retard sur ses voisins ?
Au grand « non » de Pierre Lavoisier
(ci-contre) et de tous ceux qui croient encore
vivre dans un pays au murs avancées, veuillez
poursuivre votre lecture...
Le
roi du tatouage et du piercing, Marquis
(ci-contre en compagnie de Jean-Marc) vous
citera des magazines anglais comme « Pure,
ID ou face (et tellement d'autres) »,
qui il y a déjà 5 ans provoquaient la polémique !
Le mot de la fin, le mot de la fin... oui ça
arrive ! Reprenons cette phrase de Jean-Jacques
Stréliski, « La publicité est un
caméléon qui prend les couleurs de la société...ultimement
c'est toujours le consommateur qui décide ».
Et pour ceux dont les neurones fusent, soyons
plus terre à terre mais tellement plus réaliste
en citant Harry du magasin « Songes de
Cuir », à savoir.... « le
sexe c'est comme la nourriture (parallèle intéressant...vous
en conviendrez !), c'est ce qui nous fait
nous fait vivre et c'est ce qui me fait vivre !... ».
Sous les rires de l'assemblée s'il vous plaît !
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