Bocuse d'Or 2003 : bonne pêche pour la
Norvège !
Une ambiance de stade de foot pour
un concours de cuisine ! C'est ça le
Bocuse d'Or. Réunis à Lyon dans le
cadre du Sirha, 23 pays se sont
affrontés autour d'une paire de
truites norvégiennes et de deux filets
de buf !
Le salon International de la
Restauration, de l'Hôtellerie et de
l'alimentation, c'est avant tout une
machine bien huilée où se retrouve le
gratin mondial de la bouffe.
Industrielle ou artisanale, peu
importe... Certains apprécient le
mélange des genres, d'autres préfèrent
éviter des promiscuités hasardeuses en
terme d'image... Quoiqu'il en soit,
c'est devenu au fil des années une
étape incontournable.
Alors que la tendance est
au « terroir » et aux « valeurs », de
nombreux industriels ont su saisir la
belle opportunité qu'offre le « Bocuse
d'Or » pour habilement redorer leur
blason. C'est la raison pour laquelle
les grosses multinationales de
l'alimentation s'affichent, à grand
frais, comme partenaire du concours de
cuisine créé par Monsieur Paul
qui avait cette fois-ci engagé son
fils comme interprète officiel. D'autant que la couverture médiatique
est considérable. Mercredi, jour de la
finale, on ne comptait plus les
chaînes de télé, photographes et
journalistes venus des quatre coins du
monde.
La cuvée 2001 avait vu le succès de
François Adamski sacré meilleur
cuisinier du monde avec une
confortable avance sur ses
concurrents. Cette année, les
finalistes se sont retrouvés dans un
mouchoir de poche, mais c'est le
Norvégien Charles Tjessem qui
monte sur la plus haute marche du
podium aux côtés de Franck Putelat
(France) et de Claus Weitbrecht
(Allemagne).
Et ça tombait plutôt bien puisque le
ministre de la pêche de Norvège (un
grand gaillard barbu) avait fait le
déplacement en compagnie d'une
imposante délégation...
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