. P E O P L E lyon_people... n e w s
.

LES GENS
LE CARNET MONDAIN
BUSINESS NEWS
WEBCAMS
DERNIERE MINUTE
LES ARCHIVES

. P E O P L E ... s o r t i e
. LES EXPOS
LES SPECTACLES
AGENDA PEOPLE
VOYAGES ET WEEK-END
LES FETES
LE SHOPPING
. P E O P L E ... c l u b
.

ANNONCES

FORUM DE DISCUSSION

COURRIER  LECTEURS
OL PEOPLE
CORRESPONDANCE
MAILING LIST

. P E O P L E ... a n n u a i r e
. BARS & RESTAURANTS
CARNET D'ADRESSES
LYON LA NUIT
JOURNAUX PERIODIQUES
GUIDES DE LYON
. P E O P L E ... p r e s s e
.

REVUE DE PRESSE
LES RUMEURS

JUSTIN CALIXTE
INTERROGATOIRES KGB
LES GAGS

 

. P E O P L E ... c i t y  

.

MARSEILLE
AVIGNON
TOULON

AIX EN PROVENCE

ANNECY
GRENOBLE
SAINT ETIENNE
VALENCE

 

P E O P L E ... n e w s
/ DERNIERE MINUTE
 

05 février 2007


 Millon l'Africain

 

 

Par Marc Polisson

 

Les vœux de l'ancien ministre de la Défense avaient pour cadre un lieu chargé de sens mais quasi inconnu des Lyonnais, le musée africain. Devant plusieurs centaines de personnes, monsieur l'ambassadeur s'est bien gardé de livrer son road book politique pour les années à venir. Devoir de réserve oblige...

 

Cours Gambetta, un dimanche en fin d'après midi. Une longue bâtisse typique de l'architecture religieuse du début du siècle. Le siège des Missions Africaines de Lyon abrite des pièces uniques dignes du musée des arts premiers cher à Jacques Chirac. Son musée présente des œuvres d'art inestimables rassemblées au fil du temps par des missionnaires exerçant en Afrique de l'Ouest. Actuellement dirigé par le père Michel Bonemaison, il s'est également enrichi de collections offertes par de généreux donateurs. L'objectif est d'offrir à l'Afrique une vitrine pour une meilleure connaissance de ses richesses. Nombre de personnalités présentes font connaissance avec le lieu qui sied parfaitement à monsieur l'ambassadeur de France auprès de la FAO qu'est Charles Millon. L'hiver dernier, nous avions fait le voyage de Rome pour découvrir ses conditions d'exil (voir reportage). Nous ne l'avions pas revu depuis. Rapide passage en revue du personnage : le sourcil toujours aussi broussailleux, la flanelle de pantalon toujours aussi grise, le blaser de cachemire bleu... Charly n'a pas changé d'un iota.



 

La grand' messe des vœux millonistes va commencer. Aux côtés du gourou Charly, Denis et Amaury dans le rôle d'enfants de cœur se chargent d'ouvrir les hostilités. Costume gris repassé avec amour par son épouse Françoise et discours soigneusement tapé à la machine par son assistante Stéphanie-Anne Pinet, le très bourgeois maire du second arrondissement officialise l'annonce que tout le monde pressentait : les millonistes partiront sous leur propre bannière aux municipales de mars 2008. Tout en prenant bien soin d'arrondir les angles : « l'addition des forces de droite sera nécessaire pour battre la gauche » précise-t-il sous le regard approbateur des députés UMP Christian Philip et Etienne Blanc. Et Denis Broliquier de lancer un appel aux candidatures mais se garde bien de désigner la tête de liste. Qui ne sera pas dévoilée avant l'été. C'est ensuite à Amaury Nardone de monter sur le cube qui sert d'estrade. L'avocat bobo vêtu d'un costume chocolat D&G cintré assorti à ses chaussures, petites lunettes et chemise à petits carreaux s'exprime sans notes. Plaçant la future campagne sous le signe des trois i (intérêt général, imagination, indépendance), il conclut à l'adresse des Lyonnais « il y a peu d'endroit en France où vous avez autant de choix à droite ! » avant d'offrir une standing ovation à Florent Thibaud, attaché au groupe UPL, qui s'envole pour de nouvelles aventures réunionnaises.



 

L'élu du 9ème s'offre ensuite le luxe de féliciter Erick Roux de Bézieux (ci-dessus en compagnie du père Bonemaison et de Joséphine) pour l'organisation de la soirée (Amaury et Erick ont longtemps ciré les parquets ensemble au bon temps des rallyes de la baronne du Marais, mais depuis qu'ils font dans l'affichage électoral, ça chie souvent dans la colle... si je puis me permettre !) Le dit Erick lui-même tout sourire avec Nicole Chevassus, son maire. Est-ce l'effet Charly ? Toujours est-il qu'en présence du chef, la famille milloniste se serre les coudes. Sans notes, l'ambassadeur se place d'emblée hors du cadre lyonno-lyonnais et même franco-français, fustigeant la politique à court terme menée en matière de logement, de cantine scolaire... L'ancien président du Conseil régional se garde bien de sortir du cadre que son devoir de réserve induit. Il sait qu'il est un ambassadeur en sursis. Cela ne l'empêche pas de fustiger cet « état providence qui conduit doucement à l'irresponsabilité ». « Je pense que la France peut rebondir, peut réagir. Je suis préoccupé c'est vrai. Quand on est à l'étranger, on s'aperçoit que tout doucement elle s'efface. Je voudrai reprendre un exemple, le français, la francophonie, ceux qui sont au parlement pourront en parler dix fois mieux que moi, mais la francophonie recule tous les jours. On n'a pas fait comprendre aux concitoyens que pour eux, pour leur pays, pour leurs enfants, que d'avoir une langue qui est diffusée dans le monde entier, c'est un atout exceptionnel mais ça demande un effort. C'est loin de Lyon et ce n'est pas loin de Lyon. » poursuit-il, secrètement soulagé de voir que les Lyonnais ont encore une fois répondu à son appel.

La machine est lancée, Charly s'envole en Afrique avant d'atterrir à Lyon, justifiant le combat de ses lieutenants : « On nous interroge : « pourquoi gardez-vous votre indépendance ? » Tout simplement parce qu'on y croit. On croit à ce que l'on fait, on croit à nos projets, à nos valeurs, on est prêt à les donner et à les partager, mais on n'est pas prêt à disparaître. C'est parce qu'on croit tellement à nos régions, à nos communes, qu'on continue à parcourir ce chemin politique.» Dans l'assistance qui applaudit à tout rompre, on peut reconnaître bien évidemment de nombreux élus et militants millonistes de Lyon mais aussi Robert Batailly et son fils Christian (preuve que la franc-maçonnerie lyonnaise a soldé ses comptes avec l'homme de 1998), ainsi que le consul du Mali, Georges Penato (ci-dessus), mais aussi Christian Gelpi, le conseiller général Jean Flacher... Preuve que le sujet Millon suscite toujours la curiosité des médias, la presse lyonnaise a dépêché reporters et photographes : trois journalistes pour La Tribune de Lyon (l'ex hebdomadaire de Fernand a sorti l'artillerie lourde), un pour Le Point et Prospectives Rhône-Alpes, deux pour Le Progrès, un pour Le Figaro et votre serviteur. Est-il utile de préciser que ce sont les quatre derniers qui ont pillé le buffet ?
 


Réagir à
cet article

 

A suivre, L'Arménie à l'honneur
 

Charles Millon, le musée Africain

 



 

 

 

Le café réchauffé c'est terminé !

Cliquez ici