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25 avril 2006


 In mémorial

Du gratiné, en veux-tu, en voilà. L'inauguration du mémorial du génocide arménien a réuni l'ensemble de la classe politique lyonnaise place Antonin Poncet. Une cérémonie empreinte d'émotion mais pas sans arrière-pensées...



 

A une encablure des prochaines municipales, personne n'aurait songé à prolonger son week-end. Certes Lyon n'est pas Décines - où il se dit que le maire ne saurait être élu sans l'appui de la communauté arménienne - mais le sujet est sensible. Doublement. En raison de la manifestation négationniste du mois dernier et de la profanation qui s'ensuivit, d'une part. En raison de la contestation soulevée par des associations de riverains soutenues par Marie-Chantal Desbazeille d'autre part. Tous les recours ayant été épuisés, la cérémonie d'inauguration pouvait - enfin - avoir lieu.



 

Place Antonin Poncet, lundi en fin d'après-midi. Le ciel gris est menaçant mais de marbre il resta. A côté des 36 stèles, un orchestre particulièrement fourni et une centaine de places assises sensées accueillir les délicats postérieurs de toutes les personnalités. Tellement nombreuses qu'elles sont contraintes de jouer aux chaises musicales. Très gentleman, Hubert Julien-Laferrière laisse sa place à une jolie représentante du sexe faible, tandis que le député Michel Terrot - dont on murmure qu'il laisserait sa circonscription à  Laurent Solly, chef de cab de Sarko à l'UMP et place Beauvau  - s'en prend au service du protocole visiblement dépassé par les évènements. Impossible de citer toutes les grosses légumes politiques, universitaires et religieuses présentes.

La foule est dense et motivée. Applaudissant à tout rompre Gérard Collomb qui, d'une gestuelle et d'une voix toute jaurésienne, vilipenda « les négationnistes turcs » ainsi que « les hypocrites qui se cachent derrière des arguments esthétiques ou juridiques. » Les oreilles de Marie-Chantal et de Denis Broliquier ont du siffler péniblement. Un discours que ne souhaitait visiblement pas entendre Jean-Michel Dubernard qui s'éclipsa le plus discrètement possible en profitant d'un intermède musical. Le tout sous le regard imperturbable de Dominique Perben, gominé et poudré à souhait. Représentant le Président de la République, le ministre des Transports aura droit lui aussi à son ovation lors du dépôt de gerbes. En toute chose, parité doit être respectée.


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