Les
obsèques d'André Mure
Par Marc Polisson
Le Tout Lyon de la
gastronomie, des Lettres et de la politique s'est déplacé samedi à
Villeurbanne pour accompagner André dans son dernier voyage et
soutenir son épouse Claudette, Christian et Muriel.
Blanche et immaculée, l'église Sainte Thérèse est baignée
de soleil. L'atmosphère est solennelle mais pas triste. Un mélange
particulier de recueillement patiné de mondanité tel qu'on les retrouve
lors de l'enterrement d'une personnalité. Les ténors de la politique
villeurbannaise sont assis au premier rang : Jean-Paul Bret et
Henry Chabert sont séparés par Gérard Collomb, juge de paix. Le
sénateur maire s'éclipsera discrètement avant la fin de la cérémonie.
Robert Batailly, Jean Flacher, Alain Bideau,
Denis Trouxe, Nicole Chevassus, Jean-François Mermet et
André Soulier sont venus saluer l'ancien adjoint à la culture de
Francisque Collomb, ce dernier étant représenté par son fils Gilles.
Dans l'assemblée, on peut également apercevoir Carole Dufour,
directrice de la communication de la Ville de Lyon à cette époque. De même
que Jacques Marcout, ancien collaborateur d'André Mure,
particulièrement ému. Raymond Barre a envoyé un message à la
famille.
Xavier Convert,
Jean Etevenaux, Jacques Bruyas et d'autres personnalités du
monde des Lettres et des Arts (galéristes, écrivains...) commentent la
défection de leur adjoint titulaire Patrice Beghain. Même constat
du côté journalistique où les nouveaux patrons du Progrès ont
brillé par leur absence... Fort heureusement, ses collègues journalistes
étaient au rendez-vous : Gisèle Lombard bien entendu, son
ami Paul Gravillon qui a prononcé l'hommage funèbre, Paul Bertet
Pillon, très ému, Jacques Boucaud, dissipé, accompagnés par
Serge Tonioni, délégué général du Club de la presse (voir son
hommage), Christian
Dibych « 5 ans de rigolade dans le même bureau », Régis
Neyret, Maurice Fusier (France Inter), le dessinateur
Dubouillon... A l'issue de la cérémonie, tous se sont retrouvés au
« Papillon d'or » pour « boire un dernier coup à la santé d'André ».
Comme dans le bon temps de la rue de la Charité.
Ce sont finalement les cuisiniers qui se seront montrés les plus fidèles
même si tout le monde n'est pas entré dans l'église (exceptionnellement
nous ne rentrerons pas dans ce débat d'arrière salle). De Paul Bocuse
à Georges Blanc en passant par Pierre Orsi, les plus
grands Chefs ont honoré de leur présence le fondateur de Lyon Gourmand.
Les mères Jacotte Brazier, Colette Sibilia côtoyaient la
jeune génération qui a fait la Une du guide comme Gérard Vignat
(Auberge de Fond rose) ou Jean-Christophe Ansanay (Auberge de
l'île), les restaurateurs Jean-Louis Manoa (Le Mercière), Robert
Dufaux (Le Vivarais), Fabrice Bonnot (Cuisines et Dépendances),
Robert Perret (Le Théodore) non loin de Didier Rinck, ancien
patron de la Georges... mais aussi Françoise Bernachon, Marco
(L'Est) et Antoine Maillon (Georges Blanc). Les Toques blanches
ont envoyé une gerbe.
Une cérémonie
marquée par sa simplicité. André
Mure repose dans le caveau familial du cimetière de Sain Bel, au sommet
d'une colline, au grand air à tout jamais.
Les
réactions :
« Je réagirais bien à
votre article mais je préfère me taire, car en lisant la liste des "
journalistes people" que vous citez je ne sais s'il faut en rire, en
pleurer ou en avoir la nausée. »
Jeanine Paloulian, le 5 mars 2007
« Bravo
pour votre dossier consacré à André Mure !
Juste
une question: qui est Xavier Convert ?
A part
cela, je dois dire que 1977 a été une grande année
puisqu'André Mure a été nommé adjoint à la Culture cette année-là et
qu'effectivement les choses ont vraiment commencé à bouger à partir de
cette époque...
D'ailleurs, c'est aussi en 1977 que le Centre Pompidou était inauguré !
Personnellement, c'était aussi une grande année puisque notre premier
enfant est né en février de cette même année.
Vraiment
un bon cru ;-)
A
j'oubliais une chose importante, André Mure était fidèle en amitié! »
Elisabeth Hamon, directrice de PlumArt, le 5 mars 2007
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