Champignons et nouvelles technologies
De notre correspondant Julien Berthet
Un homme qui aime aller aux champignons
avec un GPS. Tel est Claude Tettamanti, directeur délégué Cégétel de la
région Centre-Est. C'est d'abord le mélange de tradition est de nouvelles
technologies qui frappe.
Tradition par ses
passions - la pêche et la cueillette des champignons -, par son côté
provincial assumé et revendiqué. Modernité par les fonctions qui furent ou
sont les siennes. En tant que directeur général d'une société de service
informatique pendant 11 ans à Nancy, puis chez Cégétel, deuxième
opérateur français de téléphonie fixe. « Moi, à la base, je faisais
dans l'informatique. Passer dans le monde des télécommunications, c'était
repartir de zéro. Même si ce n'était pas mon bébé, j'allais créer, c'était
excitant ! » résume-t-il.
Comme Big boss
régional de Cégétel depuis un an, on pourrait s'attendre à
rencontrer un homme distant, englué dans des stratégies et des objectifs.
Rébarbatif. Il n'en est rien. Un tantinet philosophe, Claude se préoccupe
de l'individu, de sa richesse, de sa capacité à progresser. Les tours
d'ivoire, il n'aime pas. Et préfère sortir de son bureau pour aller à la
rencontre de ses clients. « Ne jamais perdre le contact avec la
réalité, c'est dans ma nature. C'est aussi dans la culture de Cégétel »
confesse-t-il.
Boulimique de
rencontres, Claude est curieux de tout. A 45 ans, il a gardé une âme
d'enfant, un rien l'étonne. Le fascine. Par-dessus tout, il aime
comprendre et découvrir. Découvrir de nouvelles têtes, s'enrichir à leur
contact. Echanger.
A Lyon, il est comblé. Ce qui l'a frappé en arrivant ?
Le côté lyonnais réservé ? Non ; « J'ai très vite été intégré par un
Canova ou d'autres que j'ai pu croiser sur un parcours de golf ; s'il
n'y avait pas eu des gens comme lui, ça n'aurait pas été aussi simple pour
moi... ». C'est plutôt les non-dits qui l'ont surpris « Ma région
d'origine est sous influence germanique, les choses sont toujours dites
sans détour ». Côté négatif de Lyon, les prix de l'immobilier,
« c'est 40 % plus cher qu'à Nancy ». Qu'à cela ne tienne, en septembre
quand femme et enfants l'auront rejoint, il espère trouver une maison dans
le Beaujolais. Un endroit magique.
Bavard, l'homme ne
verse pas dans le verbiage, il a un côté conteur. Lancé sur un sujet, il
raconte, il vit, il vibre. Parlez-lui de l'éleveur de Turbo qu'il a
découvert sur Thalassa, de sa rencontre surréaliste qu'il a faite avec
Laurent Gerra, devenu un ami depuis... On ne s'ennuie pas. Le temps
passe trop vite. Mais Claude n'est pas qu'un homme intéressant. Dans les
dîners, on le dit bon vivant qui aime sortir de sa manche la dernière
histoire drôle qu'il a trouvée. D'être un bon client. Il assume et se
prête au jeu sans vergogne. Plein d'humour, le voilà parti dans une
histoire de vendeur à la Samaritaine.
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