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22 juillet 2002

 

Michel Richart, révélateur d'arômes

 

 

 

 

 

 

 

 

 










P
ar Catherine Auch-Roy

 

En jouant la très subtile gamme des parfums de rose, ylang-ylang, néroli ou jasmin, en la déclinant sur les accents exotiques du Pérou, du Brésil ou de Papouasie, en dessinant la forme de chaque bouchée, en présentant le tout dans de ravissants étuis, Richart a su offrir aux amateurs de chocolat le plus pur plaisir de la dégustation.

 

« Je suis né dans le chocolat, et je m'y épanouis avec délice ! » Michel Richart, lorsqu'il parle de son métier en a l'eau à la bouche. Il parle de saveurs et d'arômes, de gourmandises et de dégustations. Des mots de passionnés qui ne l'empêchent certes pas d'être un chef d'entreprise aux actions et objectifs parfaitement maîtrisés. A l'origine, la petite chocolaterie de son père, à la Croix Rousse, et puis dans les années soixante, une orientation de l'activité vers la fourniture de chocolat en gros. « Dans le milieu des années 80, alors que j'étais expert comptable, j'ai eu envie de donner à cette entreprise un souffle nouveau. Je sentais qu'il fallait aller à la rencontre du consommateur de manière différente. J'ai donc vendu les parts de mon cabinet, et je me suis entièrement investi dans la chocolaterie. »

 

Le pari était fou, c'était toute l'approche du produit qu'il fallait modifier, depuis sa fabrication, jusqu'à la mise en bouche. « Nos méthodes de production, notre marché, tout a été repensé, parce que j'étais certain que l'on pouvait offrir aux amateurs encore plus de raffinement dans le plaisir du chocolat. A l'époque, on ne se préoccupait pas des provenances géographiques ou botaniques, on ne connaissait pas, ou peu, l'immense richesse gustative de ce produit. Mon ambition a consisté à initier cette découverte, pour le bonheur des connaisseurs. »

 

Au final, pari tenu, les chocolats Richart génèrent un chiffre d'affaires de 8 millions d'euros dont 40% réalisés à l'export, la marque est diffusée dans le monde entier, plus de 70 salariés répartis entre le site de production de Saint André de Corcy et les boutiques, 100 000 ballotins par an...Il semble que le petit concentré d'arômes signé Richart compte parmi les subtilités françaises les plus appréciées du monde.
 


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