La
pub jetée aux toilettes...
De
notre correspondant Julien
Depuis
quelques mois, vous avez sans doute aperçu une nouvelle forme de
communication quelque peu originale. Des panneaux publicitaires ont surgit
dans les toilettes des établissements de nuit. Il devient de plus en plus
difficile d'échapper à la publicité même dans les périodes de
soulagements les plus intimes.
Ce
concept - évidemment d'origine américaine -
a été repris par Guillaume Guttin et
sa société Com'Unique. Guillaume en rêvait
déjà pendant ses études en 1998. C'est avec
persévérance qu'il a battit son projet après
l'obtention de son diplôme en mai 2001.
En bon
cost killer, il mis sa structure en place avec
l'aide de quatorze stagiaires. Si des économies
se révélaient indispensables à la poursuite
de l'activité, le temps constituait une donnée
encore plus précieuse. Son idée, même si elle
paraissait quelque peu farfelue au départ -
incita des petits malins dans la même voie... Notre
homme revendique tout de même la première position dans l'hexagone. Il
veut rester n°1 et ne compte plus les heures passées dans les
toilettes... Possédant la totalité des parts de la société, il
n'exclue pas la venue d'un investisseur de marque qui pourrait
arranger bien des détails.
Lyon
est la ville test pour le marché national, Grenoble
et Paris sont en plein développement et laissent
notre jeune PDG plein d'espoir. Une centaine
d'établissements ont ouvert la porte des toilettes
à Com'Unique. Le très select bastion
du First Class serait tombé lui aussi
dans cette communication hors du commun.
Guillaume
connaissait Dominique du Fish
et a réussi à lui arracher l'autorisation de
pose de quatre panneaux de publicité dans les
toilettes de sa péniche. Les people de Lyon
resteront-ils sceptiques à cette nouvelle forme
de communication ? On pourrait comprendre
leurs réticences à voir des publicités LVMH
dans les toilettes, l'endroit ne se prête pas
forcément aux désirs de consommation les plus
précieux.
Pourtant
cette forme de communication existe depuis dix ans aux états unis, Dior
et Yves Saint Laurent y auraient parfois recours ! Mais pour
le moment, c'est Wanadoo qui s'y colle. Le marché français du
luxe se montre très exigeant et l'adaptation risque d'être
difficile. L'axe principal pour la société se constitue du réseau
grand public et des 15/25 ans. Avec 220 panneaux sur la ville de Lyon,
l'entreprise espère générer un chiffre d'affaire de 1.5 MF.
En
ajoutant Paris et Grenoble, ce chiffre devrait atteindre les 4.5 millions
de francs. Cette histoire de pub aux toilettes finira-elle en
success-story pour son unique fondateur qui veut trôner seul aux
commandes ? A suivre...
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