Interview
Philippe Gilbert - Président d'Infocité
Après
une interruption estivale, la grand messe des
start-up et des business angels a fait sa rentrée
mardi dernier au First. L'occasion de faire le
point sur le phénomène Internet avec
l'organisateur de ce rendez-vous très prisé
(ci-contre en compagnie de Stéphane Cayrol)
Combien
d'adhérents votre association compte-t-elle ?
Aujourd'hui,
nous avons pratiquement 130 adhérents. Pour vous
donner une idée de notre progression, il faut
savoir que l'an dernier, nous ne rassemblions
qu'une quarantaine d'entreprises constituant un noyau dur présent depuis le début.
Il
y a beaucoup de monde ce soir et l'enthousiasme
semble être intact. Est-ce votre
sentiment ?
Oui
tout à fait. Même si l'on a parlé à un
moment de mini crack, de start-down à un moment,
notamment avant l'été, on s'aperçoit que
les projets sont toujours là. 0n a pu voir
effectivement qu'il y avait néanmoins un
ralentissement de l'activité qui fait suite à
une croissance relativement effrénée. Je crois
qu'on est revenu sur des bases plus raisonnables
qui vont permettre d'asseoir le développement
durable de cette économie !
On
constate ce soir, une fois de plus, qu'il y a énormément
de badges verts (les entrepreneurs du net) et de
moins en moins de badges rouges (investisseurs).
Est-ce que les investisseurs sont en train de se désengager ?
L'enthou-siasme est toujours palpable du côté
des créateurs... Qu'en est-il des investisseurs ?
Nous
n'avons jamais positionné Novalinc comme
un point de rencontre entre les capitaux risqueurs
et les porteurs de projets...
Un
petit peu quand même, à l'instar des First
Tuesday parisiennes ?
Non,
car on savait que sur Lyon on ne pourrait pas le
faire. Vu la taille de la ville et vu le nombre de
projets qu'on était capable de gérer, c'était
pas l'objectif. L'objectif principal était
vraiment d'organiser un point de rencontre pour
tous les acteurs. Nous croisons régulièrement
les investisseurs, on sait qu'ils sont toujours
là. Par contre ils travaillent dans
l'ombre et en amont. Ils sont plus sélectifs
sur les projets mais je peux vous assurer qu'il
y a toujours autant d'argent.
Quels
sont les projets qui retiennent l'attention des
investisseurs aujourd'hui ?
Il
y a des projets comme Cryptalis (www.cryptalis.com)
qui sont en phase de démarrage après quelques
mois d'incubation, des gens comme Néodia (www.nearquest.com).
Swap s'installe en plein centre ville... Il y
pas mal de projets qui commencent à se développer.
Maintenant même si j'ai certaines informations,
je ne peux pas parler en leur nom ! Donc
c'est de leur responsabilité.
Il
s'agit plutôt de modèles B to B que B to C de
toutes façons ?
Il
y aussi des modèles B to C qui vont bien se développer
dans les mois qui viennent.
Quel
avenir pour les soirées Novalinc ? Vous
conservez la fréquence mensuelle ?
On
voudrait essayer de privilégier la qualité plutôt
que la quantité. Depuis cette
édition, on doit s'enregistrer en ligne pour
essayer de canaliser le flux. On ne révèle le
lieu qu'au dernier moment. On manque
d'endroits vraiment adaptés qui soient
suffisamment grands mais pas non plus trop
gigantesques. On va chercher un autre lieu et
rester sur notre rythme et tant que les
entreprises répondront présent, on sera là.
Sur
le marché français du net, Lyon a-t-il une spécificité ?
Oui,
je pense que Lyon a plusieurs spécificités. On
peut citer en premier lieu le jeu et les images.
Il y a aussi beaucoup d'acteurs qui
interviennent dans les services en ligne, le
contenu... Lyon n'est pas une place où l'on
fait de la techno. Lyon est une place qui développe
les services, un petit peu de B to B... Voilà
pour les grandes lignes.
A
suivre, Christian
Pellet : une sacré pointure...
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