Christian Odin ,
tendance chronos
De notre correspondante Brigitte Guardi
Valeur refuge en cette période plutôt morose, les montres d'occasion
voient leur cote grimper en flèche. Les produits se raréfient et les
collectionneurs sont de plus en plus nombreux. A Lyon, Christian Odin a le
vent en poupe et constate avec plaisir que ce marché qu'il avait
pressenti, il y a dix ans, explose.
Quand on sait que Cindy Crawford est fidèle à Omega, que
Carla Bruni et Naomi Campbell sont séduites par
Choppard que Tom Cruise porte Bell & Ross et que
Robert Redford préfère Frank Muller, on comprend que
pour qui veut être plus ou moins people, le choix de la montre est
prépondérant. Chronos ou montres anciennes de préférence, format homme
même s'il s'agit d'une femme, de grande marque forcément... accessoires
mythiques et hors de prix mais devenus accessibles par la loi de
l'occasion puisque ces objets de désir valent de 30 à 50% de moins que le
prix du neuf. Même quand l'occasion est toute récente comme cette "Royal
Eagle" de Vacheron Constantin vieille de seulement un an qui vaut,
aujourd'hui 8 500 euros au lieu de 12 300. " La plus recherchée "
explique Christian Odin " c'est la Submariner acier de Rolex,
années 60, celle-là même portée par Sean Connery dans le fameux
« James Bond » où Ursula Andress sort, poignard à la hanche, de
l'onde. Mais, il y a aussi le chrono Hever que Steve Mac Queen
portait dans son film sur Le Mans, le Daytona de Rolex de Paul Newman
du temps de la compétition automobile, les Jaeger Lecoutre et tant
d'autres..." Le collectionneur de montres, la plupart du temps, un
homme, aime aussi les voitures anciennes : " C'est le même esprit mais
les montres exigent moins d'entretien ".
Ce marché si porteur a ses ventes très spécialisées. Jamais à Lyon mais à
Paris et surtout Londres ou Genève. Des ventes qui font accourir des
collectionneurs de toute l'Europe. Seulement quatre spécialistes en France
dont trois à Paris et... notre Lyonnais, Christian Odin. Si content des
résultats qu'il envisage de s'installer plus grand, encore mieux placé,
toujours dans le Triangle d'Or.
Depuis le cadran solaire né en Egypte ancienne puis, la clepsydre à eau,
la lampe à huile, le sablier, les chandelles à graduation et l'horloge à
feu du Moyen-Age, les hommes cherchent à mesurer le temps rythmé par le
soleil et les saisons. L'horloge mécanique apparaît à la fin du XIIIème
siècle : un progrès immense puisqu'elle fonctionne aussi bien de jour que
de nuit et est insensible aux variations de température. La montre
apparaît au début du XVIème et devient immédiatement un objet précieux et
personnel. Le premier chronomètre de marine date du XVIIIème et est
anglais. Avec l'apparition du chemin de fer, l'horlogerie prend son envol
au XIXème. Naissance de la montre-bracelet au tournant du siècle mais ce
n'est qu'en 1930 que la vente des montres-bracelets dépassera celle des
montres-gousset. Depuis, les maîtres-horlogers rivalisent de talent pour
mettre au point des modèles toujours plus complexes. Emblème de luxe, la
belle horlogerie a toujours été une source de distinction sociale.
Aujourd'hui, plus que jamais.
Crésus, 1 rue Emile Zola à Lyon. T. 04.78.42.72.15
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