Nadine
Gelas en plein chantier
de
notre reporter photographe Laure Delvigo
C'est
au somptueux musée des tissus, rue de la charité, loin des "fashion-victims",
que Nadine Gelas, présidente de l'Université
de la Mode nous a livré quelques confidences sur sa passion: la mode.
Pas facile d'assouvir une passion pareille dans une cité pas vraiment
glamour mais qui dispose d'une industrie textile reconnue
internationalement, comme nous l'a montré dernièrement la soirée à
l'embarcadère de la SETLR (ennoblissement textile Lyon et région)
où deux étudiantes lyonnaises ont été sélectionnées face à un jury
prestigieux qui comptait dans ses rangs Ariane Bigot
de Première Vision ou encore Isabel Marant.
Il était donc hasardeux d'y créer une université de la mode mais "encore
plus absurde de ne pas le faire". "Pourquoi la mode
n'occuperait-elle pas une place à l'université au même titre que le cinéma
ou l'art ? " s'insurge Nadine Gelas, d'autant plus que "la
mode est un phénomène de société, économique". Certes la
ville de Lyon était LA place stratégique pour créer une université de
la mode, la région Rhône-Alpes représentant la tradition textile par
excellence (industries de la maille à Roanne, les soyeux lyonnais) un peu passéiste me direz-vous... Face à la suprématie parisienne,
certainement...
"Le
talent ne suffit pas; du moins il ne suffit plus, c'est pourquoi les créateurs
lyonnais ont du courage, ce n'est pas toujours facile pour eux, étant
donné que la ville de Lyon ne jouit pas d'une image de mode, comme
Bruxelles ou Londres hormis" la traditionnelle robe de princesse dont
il faudrait peut-être sortir..." souligne Nadine Gelas, une
femme résolument moderne aimant "être habillée pareille du
matin au soir..."(de préférence en Issey Myake ou Atsuro
Tayama).
L'image de la mode à Lyon dépend de ses créateurs mais aussi de ses
lieux, de ses évènements. Elle s'est réveillée timidement avec le défilé
"au top" de Denis Durand couture, plus récemment avec
l'exposition de la maison Hermès, "dotée d'une très
belle mise en scène, qui en outre n'a dérangé personne...!"
ajoute, rieuse, Nadine Gelas. Vous serez peut-être plus "titillé"
au café de la mode, un lieu d'humeur, chaleureux où "les gens se
rencontrent..."là-bas, vous croiserez peut-être Max Chaoul (un
habitué, d'après Nadine... avis aux fans...!) ou encore Monsieur
Presburger de la boutique Jeanne Aubert et même Christian
Lacroix...
Des
invités de marque, Nadine Gelas en attend d'autres... Après le PDG de Dim
et Philippe Le Moult (Christian Dior), c'est au tour de Nathalie
Rykiel de venir présenter son parfum "Rykiel rose". Mais si
Nadine Gelas a su donner avec l'université de la mode une autre image de
Lyon que "la ville textile", c'est sur un autre chantier
moins glamour - qu'elle se
bat aujourd'hui.
Tombée sous le charme de Gérard Collomb,
(j'en vois certains qui sourient...) elle a accepté de croiser le fer
avec Albéric de Lavernée dans le second arrondissement... Et bien
qu'elle ait passé l'âge de jouer les noctambules invétérées, elle
sillonne les soirées lyonnaises, chaperonnée par Nicole Foucher
et Laurence Renaudin, « à la recherche d'électeurs et
non pas de cavaliers... » précise-t-elle dans un sourire...
Tout comme les beaux discours de son mentor, on serait prêt à la croire
sur parole !
A
suivre, ATS Studios sur la piste du Dakar...
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