P E O P L E ... n e w s
/ BUSINESS NEWS


11 mars 2002

 

Sandra Maretti, une griffe très sensuelle

 

 

 

 

 

 











 

De notre correspondant Mehdi

 

Derrière un visage angélique se cache une véritable working girl qui jour après jour tient les cordons coquins de sa société depuis 1995, exportant ses modèles made in Lyon très convoités. Sandra Maretti, jeune créatrice de lingerie fine, se dénude pour Lyonpeople.com ! Effeuillage d'une princesse aux doigts d'argent.

 

Imaginez le désarroi de Lyonpeople.com qui, fort des dessous Lyonnais, connut la tourmente des corsets, brésiliens (pas de remarque je vous prie), et autres créations de la jeune Sandra Maretti destinés à nous rendre un peu plus faibles, nous les hommes. 

 

Et dans notre infortune, la rencontre avec Sandra ne se fit pas sans mal. Pas d'information sur son âge : « Je me suis arrêtée de compter à 29 ans ! ». On sait tout juste qu'elle est fiancée à un directeur commercial (il n'y en a que pour eux) exerçant dans l'entreprise maternelle de composants électroniques.

 

Passionnée par son art, la vocation de la créatrice remonte loin. « Déjà ma grand mère m'interdisait d'utiliser sa machine à coudre, sinon j'y aurais passé toutes mes journées. »

Lyonnaise de souche, Sandra passe son baccalauréat à Lyon puis intègre la 1ère section Esmod, rue de Sèze dans le 6ème , où elle apprend le stylisme et le modélisme. Une 3ème année à Paris la spécialise en lingerie et corsèterie où elle montre déjà un réel talent dans le design de ses modèles.

 

Néanmoins les grandes maisons de lingerie ne laissent guère d'espace aux jeunes créateurs... Rapidement styliste à Paris puis à Lyon, elle se fait exploiter puis déprécier par ses pairs. « Quand ça ne marchait pas, c'était la faute du styliste et lorsqu'on cartonnait c'était grâce aux commerciaux. ». Son ambition ne sera pas freinée pour autant. Excédée de voir ses idées « prises, pompées puis jetées », Sandra arrête tout et se met à son propre compte.

 

A 25 ans à peine, elle rachète alors Virgina, une société de fabrication de prêt à porter à Villefranche-sur-Saône, proche de la faillite. Endossant 500 000 F (7600 euros) de dettes de la société, Sandra se jette à corps perdu dans cette aventure qui est cette fois-ci sienne. Elle crée et fabrique ses modèles qu'elle exporte d'abord à l'étranger : Japon, USA, Suisse, Angleterre et dans les Dom/Tom. Grâce aux salons internationaux, elle se fait connaître et acquiert une notoriété en quelques années.

 

Les moments durs se succèdent, les dettes de l'ancienne société ne se résorbent que trop lentement, mais à force de travail 24h/24h, 7j/7j les com-mandes se multi-plient et voici aujourd'hui plus de 60 employés indirectement au service de sa société. 

 

Grande amoureuse de Lyon, Sandra pense alors ouvrir une première boutique sur la ville. « Lyon est pour moi un carrefour de la couture trop longtemps oublié ». Pour preuve le salon Lyon Mode City, très prisé des professionnels (31 Août au 2 Septembre). 

 

La working girl se porte bien : entre deux avions, elle a ouvert en septembre dernier une boutique à son nom cours Vitton (ci-dessus). Entre deux nuisettes (petites nuits coquines), elle garde un oeil sur la galerie Tiafait d'aide aux jeunes créateurs qu'elle a aidé à créer près des Terreaux. Mais elle nous livre qu'elle ne croit pas en elle : « C'est grâce à mon entourage que je ne veux pas décevoir que je suis encore ici » et qu'elle n'a pas pris la grosse tête : « Lorsque des créateurs comme JC Decavelle admire un de mes modèles je reste étonnée ».

 

Humble, irrésistible, travailleuse acharnée, créative, elle aime les petits restos du 2ème où elle emmène volontiers ses clients étrangers. Qui se font rarement prier !...
 


Réagir à
cet article

 

A suivre, Guid Eco 2002, mode d'emploi...

 

page suivante

 



 

 

 

Le café réchauffé c'est terminé !

Cliquez ici