Un
Petit Paumé qui porte bien son nom
Le
Petit Paumé, c'est comme les passages obligés...
On a toujours une énorme envie d'aller
fourrer notre nez (de fouine) dedans... Surtout
quand c'est fait par de jeunes boutonneux fort
prétentieux. A tout seigneur, tout honneur,
nous nous rendons illico presto à la rubrique
Web... Stupeur ! Deux boutiques qui se
courent après, trois sites qui se battent en
duel... bref un désert qui n'a rien de
virtuel !
Interrogé
par téléphone, un équipier (pas vraiment RPPP)
m'explique benoîtement que « l'Internet
n'est pas la priorité du Petit Paumé ! »
avant d'avouer, dans la douleur, que le PP
avait décidé de favoriser son propre site !
Reléguer ainsi dans la cuvette des WC une des
passions estudiantines les plus en vogue... Les
campus apprécieront...
Autre
absent de marque cette année, la Part Dieu.
Depuis 20 ans déjà, les graphistes faisaient
preuve de créa pour intégrer le centre
commercial sur la dernière de couverture dans
l'esprit du guide. (ci-contre l'édition
1999/2000). En retournant le guide 2002, on
tombe sur une pub... du Crédit Agricole !
« Que passa, senior PP ? »
La négo annuelle aurait achoppé sur une
question tarifaire : « On a fait
comprendre à la Part Dieu qu'ils n'étaient
pas en terrain conquis ! » assure
le quidam avec un certain panache.
Passons
rapidement sur la première moitié du guide (véritable
piège à pub) pour nous intéresser aux restos
et à la nuit.
Les rues « à touristes»
(Mercière et Marronniers) demeurent des proies
faciles pour nos intrépides rédacteurs qui
n'ont toutefois pas osé s'attaquer une
nouvelle fois au Mercière de
Jean-Louis Manoa à
qui ils réservent même une excellente
critique.
La nature ayant horreur du vide, cette
fois-ci, c'est le Saint Joseph qui
ramasse ! (Qui s'en plaindrait ?)
Petite
ballade rue des Marronniers où les Trois
Tonneaux (malgré une pub) sont roulés dans
le caniveau (p.215).
Un peu plus haut, c'est
au tour des Trois cochons de prendre une
volée de plomb (p.207). Au numéro 5 de la rue
éponyme, Le Marronnier est attaqué à
grands coups de tronçon-neuse (p.239). Dans le
registre judiciaire, Chabert et Fils
frisent la correctionnelle (p.237)... Quant au Mange
sans faim (rue Laurencin), la lecture de sa
critique risque fort de vous couper l'appétit
(p.209).
Au
rayon clichés, le 42 et « ses
bacheliers, souvent un peu hautains, qui
claquent l'argent de leurs parents dans des
bouteilles de vodka » se font
gentiment allumer (p.352).
Tout comme le Bus
Café « beau bar tranquille (...)
qui se transforme en fin de semaine en défilé
de mode où chemises à ressort, débardeurs en
cur et belles Rolex se partagent la vedette... »
(p.353)
Mais
nous vous avons gardé le meilleur pour la fin :
le rédacteur en charge de la Brasserie des
Brotteaux souligne que son « magnifique
plafond voûté (où a-tu vu ça mon gars ?
NDLR) peut presque seul justifier les prix élevés ».
Sic. Des paumés qui ne voient pas plus loin que
le bout de leur nez... On les imagine tout à
fait au Guide du Routard dans quelques
années. Sans avoir à se déguiser !
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