Georges
Blanc accouche du Spendid
Avec
un petit mois de retard sur le calendrier initial, le
Spendid a ouvert ses portes aux Brotteaux, en face de l'Est - la
brasserie de Paul Bocuse - ce mercredi 10 janvier pour le service de midi.
La guerre des chefs aura-telle lieu ? Épilogue.
Les
derniers jours précédant l'ouver-ture ont été fébriles et éprouvants
pour l'ensemble des intervenants dirigés d'une main de fer par le décorateur
Pierre Chaduc. Une fatigue diffuse mêlée de joie se lit sur les
visages de Dominique Lagnier, le directeur de la salle, et d'Antoine
Maillon, l'homme à tout faire (Finances, Achats, Communication,
Télévision...).
« J'ai
l'impression de vivre un accouchement... aujourd'hui c'est la délivrance ! »
raconte ce dernier dans un sourire. Décidément la vie privée d'Antoine
(ci-dessus en compagnie du chef Stéphane Carbone et de son boss) n'aura bientôt
plus de secrets pour nous !... L'expression choisie colle
parfaitement à l'histoire du Splendid... Entre la première
annonce de l'arrivée de Georges Blanc à Lyon (une exclusivité Lyonpeople
) et la fin des travaux, pas moins de neuf mois se sont écoulés, le
temps d'une grossesse.
C'est
à la presse que revient la délicate tâche d'ouvrir le feu. Un premier
service de rodage qui permet aux journalistes présents de parcourir
pas seulement des yeux - l'ensemble de la carte, avec Georges Blanc pour
guide.
Tout ce petit monde a pris place autour d'une grande table nappée
de jaune. Seul le chroniqueur gastronomique Pierre Grison manque à
l'appel. « Vous voulez parler de l'attaché de presse de
Jean-Michel Dubernard ! » glisse perfidement un confrère.
L'incontournable
Jean-François Mesplède s'est confortablement installé en face
du propriétaire des lieux qui profite de la présence de François
Mailhes (ci-contre) pour une explication de texte quelque peu épicée...
L'impertinent chroniqueur a osé rapporter dans la dernière livraison
de Lyon Cap ces propos peu amènes d'un cuisinier pro-Bocuse :
« Si Georges Blanc est un excellent entrepreneur, il est
incapable de faire cuire un uf au plat ! ».
Bien
que physiquement absent, Paul
Bocuse aura été au centre des conversations pendant tout le repas...
Chacun ayant une anecdote à raconter sur la guerre des chefs qui fait la
joie des chroniqueurs lyonnais... et devrait faire les affaires des deux
protagonistes ! La douloureuse (?) question « Aurions-nous
été manipulés ? » est sur toutes les lèvres...
Après avoir salué Olivier Ginon (Générale Location),
Georges Blanc avoue tout de même qu'il a été contraint de faire allégeance
au chef de Collonges, lui promettant de ne proposer à sa table aucune des
spé-cialités exotiques qui font la réputation de la brasserie l'Est.
Plusieurs sources concordantes nous permettent de penser qu'il existe
une réelle animosité entre les deux étoilés même si l'heure est à
l'apaisement... Aux lyonnais, maintenant de trancher !
A
suivre, Denis
Durand, le couturier des élégantes d'Ici et d'ailleurs...
page
suivante
|