Electronic
Arts
veut sortir de l'ombre (d'Infogrames)
Coïncidence
amusante, les grands rivaux du multimédia Infogrames
et Electronic Arts (EA)
sont tous deux basés dans notre région. Les jeux de ce dernier sont des
best-sellers mais sa notoriété est encore à affirmer...
Avec 1,2
milliards de dollars de CA, EA est en effet le leader mondial des jeux vidéo (à titre de
comparaison Infogrames réalise
820 millions de dollars de CA), sa filiale française (48 personnes) réalisant
450 MF de CA (près de 500 MF pour Infogrames).
C'est
dire si la lutte entre les deux géants est achar-née... En terre
lyonnaise, la notoriété d'Infogrames
fait de l'ombre au leader américain au grand dam de son nouveau
directeur France, Philippe Sauze.
Au cur du
Parc d'affaires Télébase,
sous les arbres séculaires des Monts d'Or et à l'abri des regards
indiscrets, la filiale française du N°1 mondial du jeu vidéo n'a pas
l'intention de jouer les figurants sur le marché hexagonal.
L'entreprise
de Bruno Bonnel affirme
quotidiennement son leadership et son ancrage local en soutenant l'Olympique
Lyonnais. Cela est-il suffisant pour expliquer le différentiel de
notoriété des deux entreprisses ?
Infogrames
possède un leader charismatique... A Lyon, il n'y en a que pour lui !
raconte Philippe A défaut
de nous reconnaître, les gens connaissent parfaitement nos produits FIFA,
LNF, James Bond... Le culte du secret qui a longtemps régné
chez EA n'est sans doute pas
étranger à ce déficit. Nommé à la tête de la filiale française en
avril dernier, Philippe Sauze compte bien rattraper le retard.
A
42 ans, ce Lyonnais a passé toute sa carrière dans la distribution. Après
avoir franchi une dernière fois les grilles de La
Martinière, son BTS CI en poche, il décroche un poste de chef de
secteur chez Pampryl. Il était
certainement un peu porté sur la boisson, car on le retrouve
successivement chez Pommery et
chez Lanson. En 1994, il est débauché
par Gilles Moretton qui lui
confie la direction du développement de GMO.
Juste le temps de dire bonjour à l'équipe... qu'il organise déjà
son pot de départ !
Le moins qu'on puisse dire, c'est que le
patron d'Occade
Sport n'a guère apprécié cet abandon précipité. Philippe
Sauze a, de son côté, tourné la page... et quand on suit la courbe
ascendante de son parcours professionnel, on comprend aisément pourquoi.
Réussira-t-il à sortir de l'ombre son employeur américain ? Réponse
dans les prochains mois.
A
suivre, Hebdo69.com,
l'alternative au support papier ?
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