La
face cachée des Nuits de Fourvière
Photos
Mario Gurrieri et DR
De
notre correspondante Anne-Charlotte
Anav
En
1998, Yves Girard se voit confier la direction des Nuits de
Fourvière. Programmation, partenariats, et communication oblige, l'événement
est devenu aujourd'hui le passage incontournable des plus grandes stars.
Complet ! La quarantaine de spectacles proposés entre juin et
septembre attire les foules à la plus grande joie de leur charismatique
directeur.
Personnage
charismatique et imposant, Yves Girard les a tous rencontrés. De Maurice
Béjart à Jean Giraudoux en passant par Iggy Pop,
Charles Aznavour et Compay Segundo, les Nuits de Fourvière affichent
une programmation de plus en plus variée et séduisante. Coup de cur et
actualité, les institutions culturelles se regroupent au fil des années pour étoffer un événement dont la notoriété ne cesse
de croître. La Maison de la Danse et le Transbordeur (parmi
d'autres !) sont venus s'ajouter à l'Auditorium, l'Institut
Lumière ou les Célestins partenaires des Nuits depuis le début.
Financées
et organisées par le Conseil Général du Rhône depuis 2 ans,
Yves Girard a été engagé en 1998 pour donner un souffle nouveau aux Nuits
de Fourvière. « A 50 ans, c'était un beau
challenge pour moi, et une manière de tester mon adaptabilité » se
souvient-il. Adaptabilité oblige, oui, surtout lorsqu'on passe de poste
de secrétaire général du SYTRAL à celui de directeur d'un tel
événement.
« Lorsqu'on
m'a proposé le poste, j'ai tout de suite demandé à mes enfants ce
qu'ils en pensaient »,
on comprendra l'enthousiasme de la chanceuse progéniture Girard à
l'idée d'optimiser les occupations estivales nocturnes. Gestionnaire
scrupuleux bien plus que fanatique éperdu de célébrités, papa Girard
tente d'assurer un l'avenir des Nuits de Fourvière (2003 sur
lesquelles il planche déjà !). Bien loin de perdre du temps en
courbettes inutiles, sa formule personnelle est explicitement bien choisie :
« Je suis à la mondanité ce qu'une prostituée est à
l'amour ! » (il n'en est pas moins de tous les
pince-fesses - photo ci-dessus ).« Agrandir toujours
plus la cible » : voilà son vrai
challenge.
Cette
année, malgré le succès incontestable des Opéras et spectacles de
danse (favori de monsieur le directeur), notons que c'est tout de même Noir
Désir qui affiche complet le premier (va comprendre !). Et
pour les représentations telles que Cranberries ou The Cure,
l'Odéon devient un véritable lieu de rassemblement européens. Identité
culturelle, fierté de la capitale des Gaules, le site pratiquement
unique en Europe de par sa grandeur a l'étoffe du succès. Attirés par
l'âme l'endroit, « Eddy Mitchell, Patrick Bruel,
Véronique Sanson ou Jean-Jacques Goldman ne
viennent par ici par hasard ! » explique Yves Girard. A
la différence de Julien Clerc ou les Cranberries,
dont le professionnalisme aveugle les rapports humains « ils
arrivent, ils chantent et ils partent » enchaîne le directeur
des Nuits de Fourvière.
Car
pour fêter dignement leur passage à Fourvière, les artistes sont conviés
pour un buffet au Village qui attire de plus en plus de monde (d'autant
qu'il n'est pas aisé d'y rentrer!). Nuits très arrosées,
conversations enrichissantes, voix suave empreinte d'un roulage de
cigarettes incessant, Yves raconte sa rencontre très chaleureuse avec M,
et nous confie apprécier particulièrement Lynda Lemay et Maurice
Béjart qu'il est fier de voir passer à Fourvière.
Trêve
de confidences, parlons projet : pour agrandir encore plus la cible,
le directeur compte organiser des spectacles pour les plus jeunes en début
de soirée car finalement « ce sont les spectateurs de demain » !
Pour
connaître le programme détaillé des Nuits de Fourvière,
cliquez
ici.
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