Le poil dans la main de Virginie Lemoine
De notre correspondant François Pill
Après avoir été la partenaire de Laurent Gerra pendant plus de 7 ans,
Virginie Lemoine vole désormais de ses propres ailes. Certes son succès remporté
en solo ne ressemble pas à celui de son ex-partenaire mais petit à petit, elle
réussit à s'imposer avec des compositions beaucoup plus lisses.
Virginie Lemoine clame
haut et fort qu'elle n'est pas « une acharnée du boulot », elle profite à
fond de chaque pause dans sa chambre d'hôtel à Bordeaux avec sa chienne
Brigitte. Elle tourne actuellement deux épisodes de la série « Famille
d'accueil » diffusée sur France 3. Mais le premier amour de Virginie
se trouve sur les planches où elle débuta il y a 20 ans puis se fait les dents
sur les scènes des cafés théâtres. En 1990, en traînant dans les couloirs de la
maison de la radio, elle participe et anime des émissions sur Radio France et
France Inter, jusqu'à sa rencontre avec un certain Laurent Gerra chez
Laurent Ruquier. Cette fusion professionnelle et sentimentale passa de la
chronique quasi confidentielle sur Inter jusqu'à un triomphe télévisuelle en
access chez Drucker. Le duo obtint même un Molière.
Aujourd'hui on ne
connaît pas vraiment les raisons de leur séparation, car les réponses apportées
par les protagonistes figurent dans le registre de la langue de bois. Cette
expérience tend à prouver qu'il ne faut pas associer travail et galipettes. En
tout cas, elle ne souhaite « plus revivre cette expérience car écrire des
sketchs quotidiennement s'assimile à un cauchemar ». Au moment de ce divorce
scénique, la toute nouvelle célibataire reçut le scénario du téléfilm « La
tresse d'Aminata » qui marqua un véritable tournant dans sa carrière.
En effet, les projets de
productions télévisuelles s'accumulent pour Virginie, mais étrangement le
septième art ne s'intéresse pas à elle. On note dans sa biographie seulement
trois films (dont le cultissime « Ma femme s'appelle Maurice ») qui ont
la particularité de figurer dans le palmarès des plus grands navets de ces dix
dernières années. Mais peu importe, les contrats se multiplient avec la petite
lucarne ce qui lui suffit pour vivre : « je trouve presque indécent d'être
aussi bien payé pour ce que je fais » nous susurre-t-elle. Dame Lemoine
n'est pas du genre à mordre la main de celui qui la nourrit. En l'occurrence le
petit écran avec téléfilms et publicités.
Virginie le lui rend bien puisqu'elle « adore
regarder des programmes comme « Y'a que la vérité qui compte », Bataille et
Fontaine sont excellents ! J'affectionne également « Vis ma vie » ou « les
z'amours ». Les gens ne se rendent pas compte à quel point ils sont mis en
scène ! Toutes ces émissions reflètent parfaitement l'état policé dans lequel
nous vivons ». Outre sa série, elle sillonne également les routes de France
avec un vaudeville intitulée « Un beau salaud » présenté à Lyon fin
février. A noter que Bernard Tapie tiendra le rôle titre lors des
représentations parisiennes. Visiblement le registre populaire sied à Virginie
tant que ça ne lui demande pas trop d'effort !
Un beau salaud
Samedi 21 et dimanche 22 février prochain
à la salle Rameau
Réservation : points de vente habituels
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