Sandra,
la gogo danseuse des nuits lyonnaises
Photos
et Interview Laure Delvigo
Après
avoir été étudiante à l'Esmod, puis assistante styliste chez Ravage,
Sandra poursuit sa passion pour la mode et parallèlement pour la danse en
créant ses propres tenues de scène, élégantes et sexy... Comme elle...
Vous avez peut-être eu la chance de la croiser au Fish où elle danse régulièrement
où encore au Mad à Lausanne... Mais notre jolie danseuse du haut de ses
22 ans, ne compte pas s'arrêter là, puisque son rêve serait de créer
sa propre marque de lingerie. En attendant, Sandra continue de nous faire
rêver, en dansant sur les podiums des nuits lyonnaises...
Quels sont tes goûts dans la musique électronique, plutôt
house ou techno?
Je serais plutôt tendance House Garage, je trouve que c'est une musique
gaie, conviviale, alors que la techno à mon sens est plous
individualiste, les gens ne vivent pas la fête ensemble, ils la vivent en
solo.
Quels sont tes DJ préférés?
Mr
Mike et Djamin en Suisse;à Lyon Manoo, Alexander et DJ Boudha.
Qu'écoutes-tu chez toi?
J'ai
beaucoup d'in-fluences Rn'B (Aaliyah, Kelly Price, Destiny Child...etc), je
trouve les rythmes de ce courrant particuliè-rement sensuels, d'autant
plus que je ne peux m'empêcher de m'inspirer de leurs chorégraphies pour
mes shows. C'est important de voir ce qui se passe ailleurs, sinon tu n'évolues
pas et je n'aime pas "stagner" ! (Rires)
Décris-moi
la discothèque idéale...?
Des gens qui s'amusent vraiment et non pas des gens qui y vont juste pour
"se montrer", des gens qui aiment la fête et qui savent sortir
du lot... Des jolies filles aussi...
Quel rôle y jouera la danse?
Pour moi, la danse donne une dynamique dans la boîte, les danseuses
doivent
donner une image de rêve au public, égayer leur soirée.
Comment te situes-tu par rapport à l'image de la gogo-danseuse (avec
tous les clichés que cela peut comporter) ? Tu parais très atypique...
C'est vrai que l'image de la gogo est plutôt vulgaire et malheureusement
les 3/4 du temps, c'est le cas... Les filles ne sont pas lookées et ne
font pas d'effort... Le comble, c'est qu'elles ne savent pas danser! Alors
j'espère et je ne pense pas correspondre à cette image, en tous cas
j'espère qu'elle évoluera...
Ne
trouves-tu pas cette image de gogo un peu dépassée (cf période
"Let me be a drag queen !)
Certes,
le gogo seul n'a pu lieu d'être, c'est complètement
démodé! Aujourd'hui je pense que la chorégraphie
et la mise en scène passent bien avant cette
apparence sexy et si facile que se donnent les
danseurs. Il ne suffit pas d'être "court-vêtue"
pour faire quelque chose d'artistique !
Tes débuts de danseuse?
C'était au Titan discothèque!
En fait, j'avais vu des danseuses très pulpeuses
avec de magnifiques costumes au Velvet
à Cannes; j'ai trouvé cela fabuleux et cela
m'a donné envie de "tenter l'expérience"
à mon tour.
Comment devient-on gogo?
Déjà par passion, aimer la danse, la nuit avec
tout ce que cela peut représenter... S'exprimer,
être quelqu'un d'autre... Avoir évidemment le
sens du rythme, aller au delà de ses limites,
avoir du charisme et s'inspirer des "personnalités"
pour être au goût du jour.
Tu as eu des opportunités pour être mannequin,
étant donné ta passion pour
le monde de la mode, pourquoi ne l'as-tu pas
fait?
Plus
jeune peut-être... Mais aujourd'hui, à l'an
2000, ce n'est pas en étant man-nequin que l'on
voit ta personnalité ! J'aime m'investir dans
quelque chose plutôt que de le subir en tant
qu'objet... Je ne qualifierai pas cette activité
comme "très créative"... En ce qui
me concerne, j'aime ajouter ma "touche
perso" !
Tu te produis souvent en Suisse, que penses-tu
du night-clubbing là-bas?
Je trouve les gens très ouverts, lookés, réceptifs;
Que ce soit au Mad à Lausanne où au Arthur'club
à Genève, on vous considère comme une artiste.
A propos de Genève, qu'as tu pensé de la
Lake Parade ?
Franchement, j'ai été un peu déçue... Il n'y
avait rien de nouveau, c'était trop répétitif,
trop commercial.
Tes club favoris ?
Le Mad à Lausanne ou la Griffe
à Genève.
Que penses-tu du night-clubbing à Lyon?
...L'ambiance n'y est pas, les gens sont trop
réservés et ne semblent pas vraiment réceptifs
à la musique...
Comment te vois-tu dans dix ans?
Je me vois dans ma propre maison de lingerie
où je créerai des modèles haut
de gamme qui sortiraient, je dirais, de l'ordinaire...
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