Richard
au cur de Lyon
De
notre correspondant Julien
C'est
à la Tour Rose, au cur du vieux Lyon, que Richard Berry et Cécile de
France ont posé leur valise l'espace d'une nuit pour présenter "
L'art délicat de la séduction " à la presse. Les spectateurs ne
seront pas en reste, l'équipe du film étant présente à l'avant première
dans les confortables salles du Pathé Lyon.
Richard
se découvre une passion avec la comédie dés l'âge de 16 ans en
croisant un ami de sa sur, alors comédien dans une troupe amateur. Il
rentre au conservatoire à 19 ans et en ressort avec le premier prix qui
lui ouvre la porte de la Comédie Française... Il y restera sept ans. Il
jouera Figaro dans " Le barbier de Séville " et enchaînera
les classiques : " Les fourberies de Scapin ", "
Andromaque ", " Lorenzaccio ".
Après de telles lettres
de noblesse, Richard s'attaque au cinéma et est bien décidé à devenir
une star coûte que coûte. C'est dans ce contexte qu'Élie
Chouraqui
lui offre son premier grand rôle dans " Mon premier amour
". Dés
le début des années 80 il prend une orientation plus populaire et
commerciale, notre jeune loup étant assoiffé de reconnaissance et de
business.
Il tourne ainsi dans " Une chambre en ville "
de Demy,
" La balance " de Swaim
est un vrai sucés commercial. Le cinéma ne suffit plus à notre
boulimique de notoriété qui se tourne vers le media de masse par
excellence, la télévision. Dans la foulée, Richard n'hésite pas à
tenter des diversifications osées... en se lançant dans la chanson !
Notre nouveau crooner enregistre alors deux albums successifs " Visiteur
" et " Blackout " qui rencontrent un certains succès.
Avec les années quatre vingt dix, les films à succès coulent à flot:
" Ma vie est un enfer " et " Un grand cri d'amour
"de Balaskovic,
" Mayrig " et " 588, rue Paradis " de Verneuil,
" Le grand pardon 2 " d'Arcady,
" Pédale douce ", " Quasimodo " de son
ami Timsit.
Reste à savoir si son dernier long métrage " 15 Août "
fera partie, ou non, de cette success-list ? (ci-dessus)
Voyant
la plupart de ses amis acteurs passer derrière la caméra, il décide
d'en faire autant. Il réalise ainsi " L'art délicat de la séduction
" avec Patrick Timsit et la star montante belge Cécile
de France
(ci-contre). Patrick Timsit qui n'apparaît pas, à la différence de
Richard, comme un séducteur né trouve ici un espace à sa mesure. Mais
attention aux apparences ! Sous ses airs un peu lourds, Patrick
serait, en effet, un charmeur et peu de belles lui résisteraient si
l'on en croit son ami Berry. Richard s'est, quant à lui, attribué le rôle
du « tombeur » qui lui ressemble tant dans la vie.
Quand
on lui fait remarquer ce trait de personnalité qui lui a tant servi dans
sa carrière, on comprend peu l'agacement dont il fait preuve. En effet,
la capacité de séduction apparaît souvent comme une qualité dont
chacun voudrait être pourvu. Cette discrétion est peut être un égard
à sa femme. Certaines le regrettent encore mais le fringant Richard s'est
marié en 1985 sur l'île Maurice selon le rite taôiste. Il n'est plus un
cur à prendre même s'il prend toujours un malin plaisir à jouer de sa
séduction au travers de son mythique costume noir façon Ardisson.
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