Raphaël St André :
« A moi la troisième mi-temps ! »
De notre correspondant François Pill
Tout les spécialistes vous le diront, les rugbymen ont
la réputation d'être les plus gros fêtards de l'univers des stades.
Retiré depuis peu de l'univers des professionnels, Raphaël Saint André continue
à conjuguer le ballon ovale avec les petites bulles jaunes !
Renversement de situation, depuis presque un an, le
nom « Saint André » figure plus souvent dans les pages people que dans les
colonnes sportives. Arborant un visage sur lequel les
plaquages et les mêlés ont laissé des traces et un polo Eden Park, au
premier abord, on pourrait croire que Raphaël n' a pas quitté les stades. Même
si c'est en partie vrai, l'homme se consacre aujourd'hui à un autre type de
compétition : celle du monde de la nuit en hissant « La
voile » de Caro et de Trompette
pour la deuxième année en lieu et place de l'Ice club. L'ex Old
Sport Café occupe une grande partie de son emploi du temps très chargé de
sportif et d'homme d'affaires « heureusement que je peux compter sur des gens
compétents comme Jean-Claude Caro, Olivier Farissier et mon équipe »
précise le
sportif.
Originaires de Romans, les frères St André (Raphaël et
Philippe) sont bercés par le ballon ovale depuis l'age de cinq ans.
Franchissant à grand pas les différents paliers de l'équipe locale avant d'être
happé par la grande équipe de Montferrand. « C'était incroyable, Clermont est
la seule ville avec Toulouse où le rugby est une religion ; quand
tu joues là-bas, tu es une véritable star ! », se souvient avec
émotion le joueur. Durant ses sept années auvergnates, il obtiendra en parallèle
une maîtrise de management, « je dois avouer que j'ai profité de mon statut
auprès de mes profs pour avoir de meilleures notes », mais Raphaël a quand
même su très bien alterner les jambes et la tête !
Le virus de la troisième mi-temps lui fut transmis à
cette période: « C'est une grande fête entre copains où l'on refait le
monde, sans limite tout en étant capable d'être respectueux d'autrui. Il nous
est arrivé de rouler jusqu'à Pampelune pour se retrouver face à un taureau ou de
rentrer de nuit dans l'usine Michelin en exigeant qu'on nous change nos roues ».
Cependant, au goût du joueur, la ville manquait d'endroits festifs. D'un
naturel fonceur, il crée avec deux coéquipiers, le lieu de ses rêves tout en
continuant à exceller dans le club « il y en avait toujours un qui était
blessé et qui pouvait s'occuper du bar », preuve que les études de
management servent à quelque chose ! A la même époque alors que les groupies se
multiplient au comptoir pour obtenir les faveurs de leur joueur préféré, il
intègre le droit chemin au bras de Christelle... Une belle histoire qui
dure depuis 9 ans avec un bébé en prime !
Après avoir testé pendant une année l'ultra professionnalisme du rugby anglais,
il rejoint la capitale des Gaules et le Lou. Période chargée puisqu' il monte
son agence de relations publiques proposant des packages sportifs. Retraité des
terrains depuis trois ans, il n' a pas quitté les pelouses pour autant puisqu'il
entraîne trois soirs par semaine l'équipe de Lons le Saunier. A l'heure de la
réouverture de la Voile, gageons qu'il transformera l'essai pour la deuxième
fois !
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