Le
retour de Denis de Montgolfier
C'est
dans les salons du aKGB, aimablement mis à notre
disposition par la direction de l'établissement, que nous avons rencontré l'ex rédacteur
en chef de TLM. Détendu et serein, arborant un large
sourire et une tenue vestimentaire décontractée, il a accepté de faire
le point trois mois après son licenciement express de la télé
lyonnaise. A
deux mille lieues de son ancien style...
Désormais
libre de ses faits et gestes, Denis de Montgolfier colla-bore pour
plusieurs médias dont Canal + et Le Progrès...
Plus de rédaction en chef ni de patron direct, c'est en véritable élec-tron
libre qu'il aborde désormais son métier : « Je suis un
reporter de la vie ! » esquisse-t-il dans un demi sourire.
« Ce qui m'importe le plus c'est de m'éclater dans ce que
je fais ! »
Avant
d'évoquer ses dernières péripéties lyonnaises, nous voulions survoler le parcours plutôt aty-pique de Denis de Montgolfier. Né en
1962 à Angers « magnifique ville bourgeoise tenue par un
socialiste où il ne se passe pas grand chose » dans une famille
d'artistes désargentés - le père est potier « un métier
très sexuel » - le jeune aristo, animateur à Radio Maine
Anjou est éjecté du cocon familial et monte à la capitale. Il
n'emporte pour tout bagage qu'un Bac 3 et démarre sa carrière de
journaliste en effectuant des piges pour le Matin de Paris
et le Figaro. Mais Denis ne vit pas de sa plume et c'est
dans les grands magasins parisiens ( Le Printemps et la
Samaritaine ) qu'il trouve subsistance et pitance. Les ventes
flash qu'il anime ont le mérite d'être grassement rémunérées et
lui permettent de continuer à écrire.
Après
neuf ans de régime sec, le journaliste - las des turpitudes pari-siennes
- saisit l'opportunité qui lui est offerte de partir à La Réunion.
Dans cette contrée recu-lée, Jacques de Chateauvieux - le magnat
des DOM TOM - venait de créer Antenne Réunion. Le 1er
janvier 1994, Denis de Montgolfier saute dans un avion qui rallie
Paris à Saint Gilles. Trois ans inoubliables aux côtés de Christophe
Ducasse, son patron.
Ce
dernier est finalement rappelé en France par Vivendi qui vient d'acquérir
TLM et décide de rapatrier
une partie de son équipe pour l'épau-ler dans cette lourde tâche...
Denis de Montgolfier est du voyage ! Après la chaleur et le soleil
de la Réunion, l'atterrissage en terres lyonnaises est plutôt glacial :
« Mon intégration au sein de TLM a été une véritable horreur.
A l'époque, l'entreprise était totalement sinistrée et souffrait
d'une image pitoyable. Le personnel rasait les murs. C'était
rocambolesque ! »
La
nouvelle équipe de direction - Christophe Ducasse et Eric
Olivier - s'emploie dès son arrivée à reconstruire les
fondations d'une télé moderne. Des locaux flambant neufs et une
nouvelle grille de programmes viennent appuyer cette volonté de
changement.
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