Jacques Lafargue entre en
Bourse !
Avec son accent mi british, mi gascon, Jacques Lafargue devrait rapidement se
faire un nom dans le petit monde de la restauration lyonnaise. Il vient de
reprendre la Brasserie de la Bourse et compte bien faire fructifier son capital...
Ce quadra affable, originaire du sud-ouest n'est pas à Lyon en terre inconnue
puisqu' il a cuisiné à la Tour Rose après avoir effectué des
stages chez Pierre Orsi et Troisgros. Le temps de faire ses
classes avant d'entamer pour un mini tour du monde. A l'issue d'un séjour en
Angleterre et en Allemagne, Jacques s'envole pour la Thaïlande et l'Indonésie.
Il y restera 15 ans. A Bangkok, il intègre le très chic Dusit Thani - un
palace 5 étoiles - comme chef de cuisine. Trois chiffres suffisent à résumer le
gigantisme de ce temple du luxe : 9 restaurants, 4000 couverts/jour et 250
cuisiniers. Parallèlement à ses fonctions de directeur de la restauration puis
de directeur général, il accompagne la reine de Thaïlande dans ses déplacements
officiels. Un Frenchie comme cuisinier privé, c'est toujours très chic !
Mais toutes les bonnes choses ont une fin. En juin 2002, après deux ans de
séparation, Jacques retrouve son épouse Agnès et ses enfants dans la
capitale des Gaules. A 46 ans, ce boulimique de travail ne compte pas rester les
bras croisés. Et se met immédiatement en chasse d'un établissement. Le sien.
Comment est-il tombé sur la Bourse ? « Elle était au plus
bas ! C'était le moment d'acheter ! » lâche-t-il sous forme de boutade, en
faisant implicitement référence aux malheurs du CAC 40. Car Jacques sait gré à
l'ancien propriétaire Jean-Luc Léger du travail accompli.
Une fois l'affaire ciblée, il s'agit de lui donner une nouvelle impulsion. Mais
quelle direction prendre ? « Fais ce que tu sais faire de mieux ! » lui
conseille Alain Le Cossec (Institut Bocuse). Il eut été dommage de passer
son expérience asiatique par pertes et profits, d'où l'idée de réorienter La
Bourse vers une cuisine plus typée. Deux pôles : viande grillée à la plancha
et spécialités cuites au wok déjà à la carte. Côté déco, Pierre Chaduc a
de nouveau été mis à contribution afin de créer une cuisine ouverte. Fin des
travaux prévue pour le mois de mai.
Jacques Lafargue compte faire tourner sa nouvelle affaire au maximum : des
petits dej' à l'apéro du soir (la partie cocktails a été confiée à Jocelyn
- ex Caffé Milano), il doit toujours se passer quelque chose à la Bourse !
C'est le moment de l'investir !
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