Le
cinéma de Joey Starr n'impressionne pas grand
monde...
Entre
deux séjours au commissariat, Joey Starr poursuit tant bien que mal sa carrière et sillonne la France
en tous sens, non pas pour donner des concerts,
mais pour répondre aux convocations des juges
de Montpellier, Bobigny ou encore Paris. A son
palmarès, on trouve une hôtesse de l'air, son
ex-compagne, un piéton, un étudiant... tous ceux
qui se sont retrouvés par malheur, un jour,
au travers de sa route.
Le
leader du groupe NTM - Didier Morville pour l'état civil - était jeudi de passage à Lyon
pour la promotion du film Old
School dont il a co-écrit la musique.
Après un détour par l'UGC
Comédia et une escale gourmande au Seven'th, le rappeur était attendu au Fish. Il semblerait que
la direction de l'établissement ait volontairement
limité la publicité faite autour de sa venue
(Son nom ne figure pas sur les flyers). Le
bouche à oreilles a rameuté quelques fans qui
ont pris d'assaut la péniche au grand dam des
habitués venus danser sur leur techno préférée.
23
heures, le
Fish. Après avoir discuté autour d'un
verre, tous les habitués de l'apéro ont tendu
l'oreille. Au-delà du brouhaha habituel et perpétuel,
un vague « ouaich, hein » retentit
sous la toile dressée sur le pont de la péniche.
Ce hurlement, on en est certain, on le connaît
tous. Un branle bas de combat perturbe l'ambiance.
Pré-ados, bimbos girls et machos man s'engouffrent
au cur du Fish ,
vers la table de mixage.
Surprise :
Joey Starr est là, sous nos yeux, accompagné
de quelques amis rappeurs. Tous les regards
se figent vers cette bête de scène. Et puis,
arrive le temps des constatations ... État habituel
de la star française : ses yeux ont du
mal à rester ouverts, ses doigts se crispent
sur une bouteille de bière, la transpiration
ruissèle sur sa fameuse feuille de cannabis
tatouée sur son épaule. L'effet de surprise
devient alors un effet de déception (ou de réalité ?...).
Le public se lasse, les critiques fusent. Le
spectacle ne retient l'attention que de quelques
curieux et adolescents rebelles qui accompagnent
leur idole dans ses paroles très variées (« ouaich,
hein hein,... »).
Ce
soir là, il était préférable de ne pas laisser
traîner son fils.
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