Jean-Michel Jarre bientôt à Gerland ?

Est-ce que vous avez des préférences particulières , au niveau restaurant, boite de nuit ?

Je connaissais le KGB de réputation, c'est un des endroits de Lyon qui est drôle. Mais quand je sors dans une ville - y compris à Lyon - le plus souvent, je me laisse guider par les gens qui y habitent.

Votre dernier grand passage à Lyon, c'était en 1986 pour le concert que vous avez donné en l'honneur du Pape. Est-ce que vous avez un souvenir particulier, à part le fait que vous avez été bloqué et ovationné au Grand Bazar de Lyon avec Eric Roux de Bézieux.

On était allé au sous-sol pour faire des photomatons pour nos badges et on s'est retrouvé encerclés par des gens qui m'avaient reconnu et qui s'étaient passé le mot. A peu près 600 personnes. La sortie était bloquée mais finalement on a réussi à s'en sortir ! (rires)

Quel souvenir gardez-vous de ce concert très émouvant ?

Qu'il y ait 1 million de Lyonnais qui se réunissent sans qu'il y ait de violence, ni de blessés, c'est un truc formidable. Qu'on soit croyant ou pas, on peut se dire que la présence du Pape n'était certainement pas étrangère à ça. La rencontre avec le Pape a été pour moi une des rencontres de ma vie. Je me souviens quand Jean-Paul II est rentré dans la pièce dans laquelle j'étais, à l'hôtel de ville. J'étais absolument sidéré, c'est rare, j'ai eu la chance et le privilège de rencontrer beaucoup de gens importants de cette planète, et le Pape est celui qui m'a le plus impressionné. Indépendamment du contexte religieux, je dirais comme personnage.

Pour la petite histoire, j'ai été frappé par une chose : la taille de ses chaussures ! J'avais l'impression qu'il avait enfilé les boîtes tellement on sent que c'est quelqu'un qui a les pieds sur terre. La deuxième chose plus personnelle, c'est que la scène qui était devant le Palais de Justice se trouvait devant le marché St Vincent où j'allais faire les courses avec ma grand-mère quand j'étais gosse.

L'autre anecdote que je n'ai pratiquement jamais racontée : c'est qu'en fait, 5 minutes avant le concert, je me suis aperçu que j'avais oublié mon pantalon ! C'est grâce à la police que j'ai pu revêtir mon costume de scène. Un motard est parti chercher mon froc à l'Hôtel des Etrangers. 10 minutes avant le concert, j'étais en caleçon ! (rires)

Vous rayonnez toujours dans le monde entier, même si vous avez moins d'activités que dans les années 80. Est-ce que vous suivez quand même l'actualité lyonnaise ? Par exemple, pouvez-vous me donner le nom du maire de Lyon ?

Gérard Collomb, qui était déjà une figure emblématique de Lyon, bien avant qu'il soit maire. Il a tellement essayé avant qu'il était déjà extrêmement populaire.

Est-ce que vous l'avez déjà rencontré ?

Oui, j'ai eu l'occasion de le rencontrer, c'est quelqu'un que j'aime beaucoup et qui est très sympathique.

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