L'OL, un oui pour non...
Gérard Houiller et Jean-Michel Aulas répondent
à la presse
en présence d'Olivier Blanc et de Bernard Lacombe
De nos correspondantes
Julia et Nadège
Le 29 mai 2005, la
France a dit « non » à l'Europe mais Jean-Michel Aulas compte bien la
conquérir en disant « oui » à Gérard Houiller. Houiller n'est
sûrement pas le plus médiatique des coachs français mais sa trajectoire peu
courante connaît un nouveau souffle !
Né le 3 septembre 1947,
dans le Pas-de-Calais, il a joué comme amateur au club du Touquet avant de
devenir prof d'anglais. Entraîneur de D2 jusqu'en 1982, puis du RC Lens, le
Paris Saint Germain devient son premier gros club en 1985. La réussite est
totale ! Le PSG termine champion de France pour la première fois avec la
meilleure attaque de la saison. En France, Gérard Houiller reste pourtant comme
« l'homme de l'échec » à la tête de l'équipe de France, incapable de se
qualifier pour le mondial de 1994. Après ce coup du sort, il se relève avec
Liverpool et marquera inévitablement les esprits en remportant dans la même
saison (2001) la coupe de l'UEFA, la super coupe d'Europe, la coupe de la Ligue.
Le nordiste incarnait le premier entraîneur non britannique d'un club mythique.
Victime d'une attaque cardiaque en 2002, Gérard a subi un check-up complet dans
une clinique lyonnaise lundi dernier. Ces garanties médicales en poche, JM Aulas
peut efin révéler le nom du futur entraîneur lyonnais à la presse : « J'avais
devant moi, un homme très intelligent qui a su trouver l'enthousiasme de
quelqu'un revenu d'un très grave accident. Son envie s'est décuplée et il ya
aujourd'hui chez lui, une volonté farouche de réussir » a-t-il déclaré hier
en conférence de presse. Crédité d'une solide expérience au niveau
européen, c'est donc Gérard qui a été choisi pour transporter l'Olympique
Lyonnais au delà des frontières nationales.
Interrogé sur les raisons de son retour, il confie que « le terrain c'est ma
vie, ma passion. C'est tout sauf un caprice...J'ai choisi d'aller au feu, dans les
tranchées, et lorsqu'un club comme Lyon vous propose de l'accompagner, on ne
peut pas refuser. C'est un honneur et j'en suis conscient, parce qu'à l'OL
terminer deuxième est un échec ».
Lors de la conférence de
dimanche, le nouvel entraîneur de l'Ol n'a pas échappé à la question sur les
propos de Sylvain Wiltord, « Surtout pas Houiller... ». Mais Gérard
ne se démonte pas pour si peu et il lui répond : « Surtout, gardons Wiltord.
Je suis très étonné car je ne l'ai jamais entraîné et il ne faudrait pas que les
joueurs décident à la place des entraîneurs ». Il n'y aura donc pas de ronds
de jambes à Tola Vologe et les deux fortes têtes apprendront à se connaître
«... et s'il n'y a pas de tapis rouge cela n'est pas gênant ». Après quatre
championnats de France, les Lyonnais sont parés pour les deux challenges
annoncés en 2005 : un 5ème titre consécutif et une étoile européenne.
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