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 2 juillet 2001


François Turcas : « 99% des gens que j'aime me déçoivent ! »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Propos recueillis par Denis de Montgolfier
 

A 55 ans François Turcas, le bouillant patron de la CGPME de Rhône -Alpes, plonge dans son passé et fait son bilan personnel pour Lyonpeople.com. Un plaidoyer sincère et impitoyable sur l'univers qui l'entoure. La politique, l'argent, les chefs d'entreprises, les bars, les trahisons et les valeurs de son village : « Ne dites pas à François Turcas que c'est un enfant gâté, il se croit le gentil nounours de l'international de Lyon ! »

 

En 30 mots brûlants voici la confession d'un demi-siècle de celui qui a rassemblé depuis 3 ans,  6 500 adhérents de la Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises de Rhône-Alpes.

 

- Ma maman : " c'était la plus belle femme du monde, c'était la mienne !, en 10 ans de pension c'était mon seul lien."

 

- Mon pire souvenir : " la mort de ma mère en 1994 ! "

 

- Mes 3 meilleurs souvenirs :

 

" Mon titre de champion de France de judo par équipe en 1964."

 

"Mon mariage le 7 octobre 1971 avec celle que des amis m'avaient présentée en vacances, au moment de la révision des examens ",

 

" L'ascension de l'Anapurna en 1990 avec 7 chefs d'entreprises ".

 

- Ma plus belle qualité : " l'humanisme : j'aime les autres."

 

- Mon défaut : " Être déçu à 99 % par ceux que j'aime ! Les gens ont une faculté à nous décevoir, mais le 1 % qui reste est magnifique ."

 

- Mon grand regret : " Mal parler l'Anglais et ne pas savoir jouer du piano ".

 

- Ma fierté : " ce que j'ai construit avec ma femme : c'est le respect de celle avec qui j'ai partagé ma vie, c'est une construction de tous les jours. Cet amour s'est transformé en une amitié profonde et sincère .."

 

- Ce que j'ai loupé : " je pense n'avoir pas assez aimé les femmes. J'aurais pu donner beaucoup plus, car 10 ans dans les murs d'une pension m'en ont empêché. J'ai essayé de me rattraper après mais il y a encore un déficit ."

 

- Ma personnalité préférée : " Antoine de Saint-Exupéry, il a été jusqu'au bout de ses idées."

 

- Ma grande faute : " celle de l'épisode de l'alliance de Millon avec le Front National en mars 1998. J'ai été pris dans un engrenage, j'ai fait une faute, j'ai suivi mon instinct. Mais je n'aime pas qu'on attaque un homme blessé (Charles Millon), et même si je ne partageais pas ses idées j'ai voulu montrer que c'est dans l'adversité qu'on voit ses amis."

 

- Les coups durs : " pendant la campagne municipale 2001 avec Charles Millon ! ".

 

- Les hommes politiques : " Aujourd'hui quand je serre la main à un politique je recompte mes doigts derrière ."

 

- La lucidité : " le jour ou je ne serais plus président de la CGPME je n'aurais plus beaucoup d'amis!".

- Le fléau du 21eme siècle : " l'individualisme et l'indifférence."

 

- Mon oxygène : " le partage et la justice ."

 

- L'argent : " un moyen indispensable pour la liberté, c'est le seul moyen d'être au contact des autres, de communiquer, de s'acquitter de sa facture d'électricité et de préparer sa retraite".

 

- Mon proverbe face à l'argent : " il est arabe : un linceul n'a pas de poche ".

 

- La reconnaissance : " je ne connais personne qui n'aime pas être aimé. Je suis à la recherche de ça. Si j'étais riche je donnerais de l'argent aux autres, comme ce n'est pas le cas, je donne de l'amitié et ma présence."

 

- Ma notoriété : " j'y suis arrivé par hasard et c'est pour moi un grand parcours ".

 

- Moi à la Région : " je suis celui qui parle à tout le monde. Je dois faire l'unanimité, je ne laisse pas les gens indifférents".

 

- L'humilité : " A Lyon dans le domaine de l'économie je suis partout, je suis incontournable ."

 

- Mes mains et mon regard : ce sont les éléments les plus significatifs de ma personne ".

 

- Mon papa : " un homme extra-ordinaire, c'est mon exemple et mon idole, il a l'autorité à fleur de peau et m'a toujours appris à ne pas franchir le rubicond " (... les larmes coulent des yeux de Francois Turcas qui ne fait rien pour les retenir, au moment ou je cite la phrase du cinéaste-écrivain José Giovani : dites à votre père que vous l'aimer, après il sera trop tard...)

 

- Mon papa ( suite ) : " Lui et moi sommes des ours. Nous sommes complice par les yeux qui remplacent tous les mots. Il a une grande dépendance face à l'argent, il a toujours appris a rester libre."

 

- les racines : " le plus important pour moi ".

 

- La France de 2001 : " il lui manque un grand projet à long terme, une ambition pour les jeunes. Ils faut leur donner la volonté de créer et d'être curieux " .

 

- Ma vie : " j'ai été un homme gâté par la vie, mais quand je me retourne j'ai l'impression de n'avoir rien fait . Je vis chaque  instant présent, quand je me lève je me dis que c'est une journée qui m'appartient . ( A cet instant la radio du bar diffuse la chanson de Téléphone , Cendrillon...)

 

Hier Francois Turcas était à Alger, tout à l'heure il a rendez vous à la Région Rhône-Alpes et demain un avion l'attend pour la Géorgie. La vie est trop courte disiez vous...
 


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A suivre, Patrick Bosso : « L'exagération, c'est le prolongement de la vérité ! »

 

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Le café réchauffé c'est terminé !

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