Le
dernier voyage de San Antonio
Photos
: David Vincent
Frédéric
Dard est décédé mardi 6 juin en Suisse à l'âge de 78 ans. L'écrivain,
né à Jallieu (commune iséroise jouxtant Bourgoin et rattachée à elle
depuis) avait toujours gardé de profondes attaches dans sa région natale
et plus particulièrement à Saint Chef dont le maire, Pierre
Grataloup, est un ami d'enfance. Il avait conservé également des
relations à Lyon, ville qui a vu démarrer sa carrière littéraire. Très
jeune, il avait astiqué les bancs du lycée La
Martinière avant de collaborer à la rédaction du Mois
à Lyon. De son exil doré en Suisse, il revenait fréquemment
voir ses amis de Saint Chef. C'est dans ce petit bourg qu'il avait décidé
d'être enterré. Prévoyant, il avait fait construire, il y plus d'un
an, un caveau surmonté d'une stèle noire dans le nouveau cimetière.
C'est
donc dans l'intimité de ce cadre bucolique que l'écrivain a été
inhumé jeudi. Dans
le cortège de limousines de bonne facture venues de Suisse, une Cadillac
immatriculée à Genève a rapatrié le corps du père de San
Antonio vers sa dernière demeure. Regroupé autour de son épouse et
de sa fille (ci-contre), le clan familial a assisté à la messe célébrée
par l'Abbé Chassagneux, curé
de Bourgoin, laissant l'épreuve de l'oraison funèbre à Monseigneur
Mamie, ancien archevêque de Fribourg et ami du défunt. Une cérémonie
familiale sans fioriture à l'image de Frédéric Dard dont la popularité
n'a jamais rimé avec obséquiosité.
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